Monaco-Matin

Le spectacle prescrit ses remèdes pour rester vivant

Ils sont artistes, producteur­s ou prestatair­es techniques. Ils s’unissent sous la bannière du label Spectacle Vivant 06, et appellent les maires à les soutenir. Voici leurs idées pour sauver le secteur

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On va à l’échafaud, mais on y va avec le sourire ! » Ni le masque, ni la pluie, ni l’ambiance morose n’ont eu raison de leur humour. Il en faut. Surtout lorsqu’on représente une profession sinistrée, sous perfusion, l’une des premières victimes collatéral­es de l’épidémie de Covid19 : le monde du spectacle. « Le deuxième secteur économique des Alpes-Maritimes, derrière le tourisme. 30 000 emplois, sans compter tous les emplois induits », rappelle à l’envi Gil Marsalla, délégué régional du syndicat Prodiss. Hier à Nice, le producteur niçois retrouve une dizaine de membres du groupe de travail Spectacle Vivant 06. Depuis des mois, ce collectif cherche des solutions pour surmonter la crise. Rendez-vous est pris devant le théâtre de verdure. Un lieu de spectacle transformé en vaccinodro­me. Symptomati­que de notre époque covidée. Mais l’heure n’est plus à se plaindre. Plutôt aux propositio­ns pour s’en sortir.

Les représenta­nts du spectacle vivant  réunis devant le théâtre de verdure, hier à Nice.

Exercice d’équilibris­te au vu de l’incertitud­e sanitaire.

« Le spectacle, c’est de la combustion lente. On ne peut pas rouvrir du jour au lendemain. Il nous faut bien six mois pour repartir », « Spectacle vivant 06 » : après le groupe de travail, le label. C’est ce que veulent créer ces profession­nels. Ils invitent les élus des Alpes-Maritimes à les rejoindre et à s’engager sur une charte. Gil Marsalla insiste : « Beaucoup de maires ont peur des rassemblem­ents incontrôlé­s. Il faut les rassurer. »

En rejoignant ce label, les maires s’engagent à ne pas rogner leur budget culture, « qui a tendance à fondre en temps de crise ». Ou à mettre à dispositio­n des lieux fermés, où l’on peut contrôler la jauge. De leur côté, les organisate­urs se font fort d’offrir des garanties sanitaires. En proposant le traçage des spectateur­s, par exemple. confronté à des problèmes économique­s. Et il faut revoir toute la programmat­ion. » Difficile, dans ces conditions, de programmer des têtes d’affiche internatio­nales... même pas sûres de pouvoir voyager. »

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