COMPLÉMENTAIRES SANTÉ Plus de % d’inflation en selon l’UFC-Que Choisir
L’association de consommateurs UFC-Que Choisir a relancé, hier, la controverse sur les hausses de tarifs des complémentaires santé, dénonçant une inflation de « plus de 4 % en 2021 », alors que la Mutualité française a assuré que la tendance est en moyenne de 2,6 %. Chacun sa méthode, chacun ses résultats, et un air de déjà-vu. L’UFC-Que Choisir a dégainé la première, sur la base d’un de ses habituels appels à témoignages, qui lui a permis d’analyser «623 contrats individuels, provenant de 123 organismes différents » (assurances, mutuelles, institutions de prévoyance). Et ainsi de « mettre en évidence une inflation médiane des assurances santé de 4,3 % », incluant l’augmentation liée à l’âge «de l’ordre de 1 % à 2 % ».
De son côté, la Mutualité française a enquêté auprès de 32 mutuelles couvrant 13,9 millions de personnes, en contrats individuels et collectifs. Il en ressort « une évolution moyenne des cotisations de 2,6 % », avec une hausse atténuée pour les contrats individuels (2,1 %) et plus marquée pour les contrats d’entreprise (+3,3 %).
Au-delà de leur façon de calculer, les deux protagonistes affichent des objectifs radicalement opposés. L’UFC-Que Choisir, à l’origine de la loi sur la résiliation « à tout moment » des
Quatre-vingt-quinze pour cent des Français ont une complémentaire santé, via les mutuelles ( % des cotisations collectées), les assurances ( %), les institutions de prévoyance ( %).
complémentaires santé, demande en effet au gouvernement de contraindre le secteur à davantage de transparence sur ses tarifs et ses « frais de gestion ».
« La surtaxe Covid »
L’association n’hésite pas pour cela à insister sur les « hausses massives de cotisations de ces dernières années » :+4% en 2019, +5 % en 2020 et donc +4,3 % cette année. La Mutualité, à l’inverse, veut s’épargner une nouvelle réforme, après le « 100 % santé », la résiliation «à tout moment » et la « surtaxe Covid », dont les effets se feront encore sentir en 2021. Elle souligne que, malgré le « rattrapage des soins » attendu après les confinements, la hausse des tarifs suit la tendance « observée sur les dix dernières années ». Les statistiques publiques lui donnent plutôt raison : d’après la Drees, les complémentaires santé ont collecté 38,3 milliards d’euros de cotisations en 2019, soit 1,9 % de plus que l’année précédente, après une progression de 2 % en 2018.