Monaco-Matin

Il redonne vie à un cyprès de 97 ans

Connu pour ses travaux autour du bois, l’artiste Daniel van de Velde travaille sur un cyprès de 97 ans du Domaine Charlot abattu en raison du danger qu’il représenta­it en cas de chute.

- TOM EVELEIGH monaco@nicematin.fr

Atelier artistique ce mercredi matin à Beausoleil. Sous les regards des passants, le sculpteur Daniel Van de Velde tente de transforme­r un vieux cyprès de 97 ans en véritable oeuvre d’art. Un vénérable arbre qui, du fait de son grand âge, menaçait de tomber. Ce cyprès du Domaine Charlot va pourtant entrer dans l’histoire de Beausoleil. Avec l’accord du maire, Gérard Spinelli, l’artiste varois lui redonne une seconde vie. Et d’ici deux ans, à l’issue des travaux, l’oeuvre de Daniel Van de Velde sera installée là même où ce cyprès était planté. Un projet mélangeant espoir et écologie.

« Un crève-coeur de voir mourir cet arbre »

Sur la place de la Libération, Daniel commence à façonner le tronc de cet arbre bien connu des habitants. « Le début d’une seconde chance. Le maire m’a appelé pour essayer de métamorpho­ser ce cyprès abattu. C’était un crève-coeur pour lui de le voir mourir, il reflète un siècle d’histoire à Beausoleil ». Pour ce premier jour, le sculpteur commence déjà à attirer les foules sur la place de la Libération. Entre le bruit du marteau et l’odeur du bois fraîchemen­t coupé, les habitants semblent intrigués par ce nouveau projet. « Je pense que les gens ont vraiment hâte de voir le résultat final.

Je vais tout faire pour faire de cet arbre une vraie exposition artistique, tout en gardant sa forme originelle. Dans un premier temps, le tronc est entièremen­t évidé, puis segmenté, et enfin reconstitu­é. On veut retrouver cette âme ».

Un artiste engagé sur l’écologie

Si le natif de Vidauban est conquis par le projet de Gérard Spinelli, c’est aussi dû à l’aspect environnem­ental. Pour celui qui lutte pour une vie plus écologique, l’occasion de travailler sur

cet arbre ne pouvait pas être négligée.

« C’est une manière de se réappropri­er la nature affirme le quinquagén­aire. On manque cruellemen­t de rapport avec la vie et la terre. Ce travail me permet de m’ancrer et rester fidèle aux sources ».

Les outils dispatchés par terre, l’artiste se précipite pour avancer dans la découpe du tronc. Mais entre deux

coups de ciseau à bois, il trouve le temps de se livrer sur ses engagement­s. « Chacune de mes oeuvres est à 500 % naturelle. Je ne travaille qu’à partir d’éléments de la terre et il n’y a aucun déchet. Que ce soit l’essence végétale dans la tronçonneu­se ou les morceaux de copeaux broyés, j’essaye de rester le plus écolo possible ».

 ?? (Photos Jean-François Ottonello) ?? « Je travaille en public car je pense qu’il faut essayer de réinventer l’art dans la ville. C’est un moyen de proposer mes oeuvres gratuiteme­nt et procurer des émotions aux gens. Pendant cette période dure que nous traversons tous, c’est plus important que jamais.
(Photos Jean-François Ottonello) « Je travaille en public car je pense qu’il faut essayer de réinventer l’art dans la ville. C’est un moyen de proposer mes oeuvres gratuiteme­nt et procurer des émotions aux gens. Pendant cette période dure que nous traversons tous, c’est plus important que jamais.
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