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En résistance lors du 2e confinement, la Cannoise Florence Kammermann se réjouit de voir les librairies considérées comme essentielles. Mais toutes les préoccupations ne sont pas envolées.
On a tous été extrêmement surpris, hier [lire vendredi, ndlr]. Au début, on a cru à un fake...» Ravie, Florence Kammermann. Autant qu’elle avait été atterrée par la décision du gouvernement, à l’aube du deuxième confinement, le 30 octobre, de garder closes les librairies. Alors, pour « sauver son commerce », la patronne d’Autour d’un Livre était entrée en résistance. En ne fermant pas boutique [avant d’y être contrainte, sous la menace d’une fermeture administrative, le 17 novembre, ndlr], elle s’était attirée la sympathie de milliers de lecteurs, mais aussi d’auteurs (Didier van Cauwelaert, Amélie Nothomb, Alexandre Jardin, Philippe Bouvard...), et de commerçants.
En pensant aux théâtres musées et cinés...
Un combat, qui l’avait propulsé sur le devant de la scène médiatique. Qu’elle n’a, aujourd’hui, plus besoin de mener : les librairies sont, désormais, considérées comme commerces essentiels. « Une belle victoire, après un combat juste », souligne-t-elle, avant de tempérer: « Néanmoins assombrie par le fait que théâtres, musées et cinémas demeurent fermés. »
Si ce samedi a été relativement calme rue Jean Jaurès, comme partout à Cannes, l’essentiel est ailleurs pour la patronne d’Autour
Hier, dès l’ouverture et comme partout à Cannes, c’était plutôt calme plat. En ouvrant le rideau, elle a, quand même, eu droit au passage des équipes de TF1. Suivies d’habitués fidèles : « Ça nous laisse aussi le temps de discuter avec les clients. Dans l’ensemble, on a eu des mois de janvier et février très calme, après le rush de Noël. » Dans une commune où « beaucoup vivent du commerce et du tourisme, les gens se sont sérieusement appauvris. Je parle avec les autres commerçants, il y a toujours beaucoup d’inquiétudes économiques. Vous pouvez le voir, énormément de boutiques disparaissent. » Nouvelle pensée pour les collègues. Alors, si les préoccupations demeurent, chaque chose en son temps : « Pour l’heure, fêtons cette décision. Et souhaitons que ce confinement, essentiellement décrété par M. Estrosi, soit utile. Même si je suis un peu sceptique...»
d’un
Fermée aujourd’hui, « parce qu’il faut bien souffler un peu» , la boutique de Florence Kammermann accueillera à nouveau les clients dès demain. Et, donc, samedi prochain...