Monaco-Matin

Lancôme s’enracine en terres grassoises plus profondéme­nt

La maison créée en 1935 par Armand Petitjean a lancé un vaste chantier d’aménagemen­t de son terrain de 4 hectares quartier Saint-Jean. Une réhabilita­tion dans le respect du patrimoine

- MARIANNE LE MONZE mlemonze@nicematin.fr

Il faudra attendre un peu pour y voir refleurir des roses Centifolia « estampillé­es » Lancôme (Voir notre édition du 6 octobre dernier). Pour l’heure, la propriété agricole du quartier Saint-Jean, rebaptisée Domaine de la rose by Lancôme, est l’objet de soins de la part de la marque de parfums de luxe et produits de beauté du groupe L’Oréal, qui s’offre une belle vitrine au sein de la capitale des parfums.

Une vitrine pour L’Oréal

Comme Dior et Vuitton (via LVMH et ses Fontaines parfumées), mais également Chanel, la marque de parfums créée par Armand Petitjean en 1935 était déjà présente à Grasse (1). Elle y a contractua­lisé un producteur de plantes à parfum depuis quelque temps déjà. Mais elle s’enracine plus profondéme­nt en terres grassoises avec l’acquisitio­n de cette propriété de 4 hectares, précédemme­nt « Rosessence­s », propriété de François Oulmont qui y cultivait et distillait la rose. Y organisait aussi des cueillette­s publiques auxquelles plus d’un Grassois a participé. « La vente s’est réalisée dans le respect des préconisat­ions de la Safer, confie ce dernier joint par téléphone depuis la région toulousain­e où il s’est établi pour cultiver coriandre et épices. Lancôme - et c’était important pour nous pour éviter toute spéculatio­n - a pris l’engagement de cultiver le domaine pendant un minimum de 10 ans et de conserver l’activité en bio. » Pour l’ex-agriculteu­r grassois, la marque, « qui a de grandes ambitions », pourrait bien devenir la plus importante de toutes à Grasse.

Des Grassois à la manoeuvre

Au numéro 73 du chemin SaintJean, le chantier est lancé et « porte sur la revalorisa­tion du domaine agricole qui constitue un véritable patrimoine, cultivé depuis plusieurs siècles », explique la maison du luxe depuis son siège de Levallois-Perret (situé rue CharlesPas­qua, un Grassois ! Ça ne s’invente pas). Comme en atteste le grand panneau de déclaratio­n de travaux, le chantier a pour vocation de « rétablir un écosystème permettant à Lancôme de poursuivre et d’étendre la production agricole des plantes à parfum cultivées sur le domaine. »

Ces travaux, « qui sont réalisés par les entreprise­s locales », portent sur la restaurati­on des restanques en pierre sèche écroulées. « Pluricente­naires, elles constituen­t un héritage important que nous avons à coeur de préserver. Leur restaurati­on est réalisée dans les règles de l’art, afin de préserver et revalorise­r ce patrimoine naturel, dont les anfractuos­ités abritent une faune et une flore riches et spécifique­s, indispensa­bles à l’équilibre écologique, et utiles aux cultures. » Les travaux prévoient également la réparation et la rénovation du système d’irrigation du domaine agricole. Viendront alors de nouvelles plantation­s de plantes à parfum emblématiq­ues de la région aux destinées desquelles présideron­t des Grassois. La rose Centifolia en tête, mais par uniquement (voir encadré ci-contre, à gauche).

À quand la rose de Grasse dans un parfum Lancôme ? « Notre première récolte de roses Centifolia date de 2020 et sera intégrée dans de futurs parfums de la marque », assure-t-on chez Lancôme. 1. Elle est aussi implantée à Valensole, dans les Alpesde-Haute-Provence.

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(Photo drone Sébastien Botella ) Les travaux en cours sur le nouveau Domaine de la rose by Lancôme concernent la réhabilita­tion du terrain agricole de  hectares, mais aussi de son système d’irrigation et de ses restanques séculaires.

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