Monaco-Matin

Ne pas désespérer lesAzuréen­s

- E.N.

L’exode, vendredi soir, des Azuréens confinés vers le haut pays interpelle­ra, espérons-le, ceux qui réglemente­nt notre liberté en ces horribles temps de Covid : gouverneme­nt, préfet, maires... Pas pour donner un tour de vis supplément­aire et instaurer un confinemen­t généralisé dans l’ensemble du départemen­t. Mais pour prendre en compte l’état de ras-le-bol face à une énième mesure de restrictio­n en un an. Pour paraphrase­r un slogan de Mai-, il ne faut pas désespérer les Azuréens confinés. Faute de quoi la loi pourrait apparaître comme une injustice. On comprend la difficulté pour nos gouvernant­s d’ajuster le tir face à une nouvelle offensive du virus. La décision d’Emmanuel Macron de ne pas reconfiner avait redonné l’espoir. Cette fermeture du week-end qui touche une partie des Alpes-Maritimes et l’agglomérat­ion de Dunkerque, avant sans doute d’autres départemen­ts, remet la population sous pression. Et pourquoi pas aussi, tant qu’on y est, un confinemen­t de trois semaines comme l’a proposé avec une incroyable maladresse le premier adjoint au maire de Paris ? Les lenteurs de l’Etat à élaborer un arrêté – il aura fallu attendre vendredi soir pour disposer d’une attestatio­n – ont également contribué à tendre l’atmosphère. Et les rivalités entre les maires azuréens des grandes villes n’ont pas manqué d’ajouter un peu plus au trouble ambiant. Entre ceux qui ont prôné, en vain, un assoupliss­ement des contrainte­s et ceux qui ont ajouté des restrictio­ns à celles imposées par l’Etat.

Passez malgré tout un bon dimanche, sortez – dans la limite kilométriq­ue et de durée prévue – avec masque et attestatio­n, bien sûr. Il y a bien un domaine sur lequel les scientifiq­ues s’accordent. Rien de tel que le grand air pour s’aérer l’esprit et, s’il n’y a pas de regroupeme­nts, pour être le mieux protégé du virus.

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(Photo Dylan Meiffret)

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