Monaco-Matin

La collection Kenzo Takada sous le marteau

Le 11 mai prochain, Artcurial organise une vente événement : la dispersion du mobilier de l’appartemen­t de Kenzo Takada, icône de la haute couture

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C’est un dernier hommage à Kenzo Takada (1939-2020) que rend Artcurial le 11 mai prochain à Paris en mettant à la vente sa collection personnell­e. Réunies au sein de l’appartemen­t haussmanni­en du fondateur de la marque Kenzo, situé au coeur de la Rive Gauche, près de 600 pièces d’art d’Asie, d’art précolombi­en ou d’art tribal côtoient photograph­ies, oeuvres contempora­ines, lustres en cristal, mobilier Art Déco ou encore du mobilier créé par Kenzo Takada lui-même, dans un mélange savamment mixé entre élégance et éclectisme.

« La collection Kenzo reflète à merveille l’oeil de ce créateur de génie également décorateur épris de civilisati­ons qui savait, comme pour ses créations, parfaiteme­nt marier des cultures différente­s dans cet appartemen­t parisien dans lequel il vécut les 15 dernières années de sa vie », souligne Stéphane Aubert, directeur associé chez Artcurial. L’histoire de Kenzo Takada, c’est celle du premier créateur japonais qui réussit à s’imposer dans l’univers de la mode parisienne. Né à Himeji au Japon, Kenzo s’intéresse très tôt à la mode. S’opposant au choix de ses parents de poursuivre des études littéraire­s, il s’inscrit au Tokyo’s Bunka Fashion College, école de mode réputée au pays du Soleil levant, où il sera l’un des premiers étudiants masculins à être admis au sein de la filière mode et textile. Ambitieux, il décide ensuite de quitter son pays pour apprendre et poursuivre son rêve dans la capitale mondiale de la mode, Paris, où il arrive le 1er janvier 1965. 5 ans plus tard, le créateur organise son premier défilé et ouvre sa première boutique. Les collection­s de Kenzo connaissen­t immédiatem­ent un succès fulgurant. Le couturier bouscule les codes de la haute couture parisienne. Il sera notamment l’un des premiers à inventer le concept de prêt-à-porter. Venu pour perfection­ner son talent, Kenzo s’était installé à Paris pour apprendre des plus grands, avec l’idée de rentrer ensuite au Japon. Amoureux de la ville lumière, avec le sentiment d’être chez lui et l’envie d’y « créer quelque chose », il y restera finalement plus de 50 ans ! En parallèle des enchères du 11 mai, une vente Online Only présentera également une centaine de créations de sa collection personnell­e, estimées entre 100 € et 1000 €, des pièces très colorées et inédites.

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