13 heures : Monaco-Brest au plat du jour
L’ASM va tenter cet après-midi d’enchaîner un douzième match sans défaite en championnat, une semaine après avoir ramené une victoire de Paris. Après l’exploit, il faut continuer à avancer
Ce qui est bien avec la Ligue 1, c’est qu’elle ne laisse jamais aux équipes en forme le loisir de se reposer sur leurs lauriers. Après avoir ébloui l’Europe en donnant une leçon tactique au Paris Saint-Germain dimanche dernier (0-2) en prime-time, ce qui lui a valu les félicitations du Prince Albert II, l’AS Monaco retrouve aujourd’hui contre Brest, 13e, l’anonymat des matchs à 13h. « Un horaire compliqué pour jouer au football », selon Niko Kovac, qui avait joué des tours aux Rouge et Blanc il y a deux semaines face à Lorient. Contre les Merlus, le capitaine Wissam Ben Yedder avait surgi au bout du temps additionnel pour éviter une première défaite des siens en 2021. Or, les Monégasques espèrent vivre un après-midi autrement plus tranquille aujourd’hui, eux qui n’oublient pas que Brest les avait battus 1 - 0 à l’aller. C’était le 4 octobre, soit une éternité pour cette ASM quatrième et lancée à toute vitesse vers l’Europe. Niko Kovac a cette fois préparé ses hommes un peu différemment en reprogrammant les deux dernières séances d’entraînement de la semaine à l’heure du déjeuner, histoire d’éviter une nouvelle panne de réveil des organismes. Contre la plaisante équipe d’Olivier Dall’Oglio à la touche azuréenne (voir chiffre), le coach croate a aussi confirmé
à la presse qu’il laisserait le 4-5-1 entrevu au Parc des Princes pour le 4-4-2 habituel. Ce qui ne déplaira pas aux attaquants monégasques, sevrés de ballons à Paris mais héroïques dans l’engagement.
La concurrence, une aubaine
« Nous avons l’ambition de jouer de manière plus offensive, assure Kovac. Bien sûr, cela dépendra de ce que proposera notre adversaire. C’est une équipe qui joue très
bien au ballon. Il va falloir montrer notre meilleur visage » On devine que coucher onze noms sur le papier devient de plus en plus difficile pour le Croate. L’infirmerie est presque vide (seuls Gelson, Geubbels et Pellegri sont absents pour la rencontre) et personne ne déçoit plus (ou presque). Les performances majuscules de Ruben Aguilar et Axel Disasi, remplaçants contre Lorient mais titulaires face à Paris pour museler Mbappé, montrent que
Niko Kovac dispose d’une multitude d’options pour suppléer Djibril Sidibé sur le côté droit, selon le profil de l’adversaire. À gauche, Caio Henrique semble intouchable, tout comme les paires Volland - Ben Yedder devant et Tchouaméni - Fofana au milieu. Sur les ailes, Golovin et Diop ont une longueur d’avance dans l’esprit de Kovac sur Krépin Diatta. Stevan Jovetic et Cesc Fabregas jouent les remplaçants de luxe. «Si nous connaissons le succès, ce n’est pas seulement grâce à onze joueurs, mais grâce au travail de tout le groupe. Ceux qui jouent moins restent très concernés. Il y a beaucoup d’engagement à l’entraînement. Ça tire le niveau de tout le groupe vers le haut », salue le coach croate. Peu d’équipes de L1 peuvent se targuer d’avoir la profondeur de banc de l’AS Monaco en ce moment. Pas de trop avant d’enchaîner contre Strasbourg mercredi. Assez pour viser le titre ? C’est toujours non
pour Niko Kovac, particulièrement doué et malin quand il s’agit de laisser la pression sur les épaules des autres. Jusqu’à quand ?