Monaco-Matin

Cagnes : « Enfin on peut travailler » à Polygone

Le centre commercial a pu rouvrir, hier, en s’appuyant sur sa spécificit­é : il est à ciel ouvert. Pas de rush, en raison des entrées limitées. Juste des commerçant­s et visiteurs qui se sentent privilégié­s.

- ORNELLA VAN CAEMELBECK­E ovancaemel­becke@nicematin.fr

Les bras chargés de sacs, Manon et Juliette sourient. Marie-Christine, leur grand-mère, les accompagne­nt faire du shopping à Polygone Riviera, à Cagnes-sur-Mer. Pour elles, ce sont les vacances, alors, elles ont profité du soleil hier matin. « En plus c’est calme, donc c’est agréable. »

Un petit air de retour à la « vie d’avant » dans le centre commercial, malgré la volonté affichée par la préfecture de trouver un motif juridique pour le faire fermer [lire ci-contre].

Les allées, hier ? Pas vraiment bondées. Et pour cause, le flux de clients reste limité et contrôlé. La direction de Polygone souligne : « On va au-delà que ce qu’impose la nouvelle jauge, [une personne pour 15 m2 dans les espaces clos de 400 m2, ndlr], nous, nous l’appliquons sur la totalité du site. »

Les magasins Primark et Printemps restent fermés car ils ont une surface de plus de 5 000 m2. « Ce sont des enseignes qui attirent beaucoup de monde, il y a donc nécessaire­ment moins de passage », appuie la direction.

Et pour vérifier la bonne applicatio­n des mesures sanitaires : quatre « médiateurs Covid » surveillen­t les allées du centre, un employé est également dédié à cette fonction dans chaque magasin. Et, une patrouille de policiers tourne sur le site.

Des commerçant­s « soulagés »...

« Enfin on peut travailler ! », souffle Nathalie, gérante de l’institut Body Minute. La patronne ne comprenait pas pourquoi Polygone a dû fermer. « Nous sommes comme des magasins de centre-ville, en extérieur. » À l’instar de ses collègues, elle a été « agréableme­nt surprise » de la réouvertur­e du centre. « D’autant plus que les clientes sont perdues avec tous ces changement­s de décisions. Quand je les ai appelées pour leur confirmer leur rendez-vous à venir, certaines n’étaient même pas au courant que nous étions fermés ! » L’esthéticie­nne l’assure : « Elles sont toutes super heureuses qu’on reprenne notre activité. »

... et des clients ravis

Un peu plus loin, Élodie est venue « rhabiller » son fils de 15 ans, Timothée, « pour le printemps ».

Le jeune homme désigne timidement le sac contenant ses nouvelles baskets. «Je voulais lui faire plaisir, confie

la maman, on est même venus tout spécialeme­nt de Saint-Raphaël pour ça. »

Et elle maintient : « Ici, il n’y a aucune différence avec les commerces d’un centre-ville. Lundi, nous étions à Cannes et c’est exactement pareil qu’à Polygone. Tout était ouvert. »

 ?? (Photo Eric Ottino) ?? Sens de circulatio­n, « médiateurs Covid », flux de clients modéré, patrouille­s de policiers, hier, à Polygone.
(Photo Eric Ottino) Sens de circulatio­n, « médiateurs Covid », flux de clients modéré, patrouille­s de policiers, hier, à Polygone.

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