À quoi va ressembler la saison estivale 2021 ?
Ni une boule de cristal, ni la Pythie de Delphes ne sauraient dire précisément à quoi va ressembler la saison estivale en termes de fréquentation.
Dans les bureaux de la SBM, sans s’en remettre à un oracle, les équipes travaillent à un modèle positif. « Notre état d’esprit est de se préparer au meilleur, en essayant de protéger contre le pire », souffle Jean-Luc Biamonti. L’annonce de l’arrivée du chef Yannick Alléno dans les cuisines de l’Hermitage au printemps est un signe d’espoir. Même signal du côté de la Salle des Étoiles. Environ 80 % des concerts annulés l’été dernier devraient être reprogrammés en juillet et en août. « On s’est mis en ordre opérationnel pour que ça marche bien. Après si les artistes annulent à nouveau, nous verrons ».
« Sans brassage de population, ça ne peut pas tourner »
Pour relancer la machine, il faudra que les clients soient au rendez-vous. Et le constat établi depuis quelques semaines est plutôt morose. Il n’y a pratiquement plus de clientèle jeux, à l’exception de quelques gros joueurs qui ont dopé le chiffre d’affaires ces dernières semaines. Les résultats hôteliers sont plus difficiles. La stratégie a été, faute d’avions, de se focaliser sur une clientèle pouvant venir en voiture dans un rayon de cinq heures autour de Monaco. « Il y a aussi les locaux, quelques individuels à la nuit, mais le business model de la SBM, c’est le brassage des populations. S’il n’y a pas des arrivées de loin ou très loin, ça ne peut pas tourner. Mais on peut espérer une reprise avec les vaccins », souligne le patron de l’entreprise.
Des études sur le Grand Prix
Sa préoccupation aujourd’hui est aussi de savoir comment se tiendront les trois Grands Prix attendus cette saison. Et s’ils pourront se tenir. Exit déjà, les Masters de Tennis et le long week-end avec affluence de belle clientèle en avril, le tournoi se jouera à huis clos.
Pour le sport auto, statu quo. « Les courses se feront-elles à huis clos ou avec des spectateurs ? Nous avons commencé à réfléchir selon les contraintes, car ce n’est pas simple de mettre en place un système autre que celui qu’on connaît d’habitude. Notamment pour les questions des jauges sur nos balcons, sur nos terrasses, comment s’organiser ? Si jamais c’est possible, on ne peut pas commencer à se préparer le 15 mai. Donc nous réfléchissons à différents cas de figure ».
Le premier signal sera celui du Grand Prix Historique annoncé pour la fin du mois d’avril. Compromis ? La manifestation a pour habitude d’attirer une clientèle aisée dans les palaces. Pour le moment, les réservations sont maintenues, « même si ce n’est pas l’euphorie des autres Grands Prix », précise JeanLuc Biamonti. « Mais on se prépare comme s’il avait lieu avec une participation importante ».