Les hôtels en voilure réduite, mais pas fermés
La question s’est posée à de nombreuses reprises. Alors que le taux de fréquentation touristique est au plus bas, et le tourisme d’affaires à l’arrêt, ne fallait-il pas fermer certains des hôtels de la SBM parmi les quatre qui composent le resort en Principauté ?
« On a beaucoup réfléchi à cette question de la fermeture », admet Jean-Luc Biamonti. Décision a été prise en septembre dernier, par exemple, de fermer le Monte-Carlo Beach un peu plus tôt qu’à l’accoutumée. Autre exemple, au Monte-Carlo Bay aujourd’hui, seuls certains étages de chambres sont ouverts. Idem à Monte-Carlo.
« On est en voilure extrêmement réduite dans tous les hôtels, mais on reste ouvert. C’est un pari, pour contribuer aussi au pari du gouvernement de conserver Monaco comme ville ouverte. On ajuste au plus possible les personnels dans les établissements en fonction du niveau de clientèle. Quand les restaurants pouvaient être ouverts le soir, c’était moins pire. En ce moment, avec la seule ouverture du midi, c’est très difficile. On a pu observer une petite hausse les vendredis, samedis, mais pas de quoi rendre les opérations rentables. »
« Fermer, ça n’a d’intérêt que si c’est pour une longue période »
Pour autant, à l’aune d’une saison estivale incertaine, la volonté de baisser le rideau n’est pas légion. « Fermer, ça n’a d’intérêt que si c’est pour une longue période. Si on nous avait dit en octobre que la situation serait encore celle-là en mars, la décision aurait été de fermer. À partir du moment où il y a une incertitude, c’est plus compliqué. Quand on ferme pour une période courte, on ne se sépare pas du personnel, les frais de sécurité et d’entretien s’accumulent », détaille Jean-Luc Biamonti. Pour chaque établissement, le management de la SBM a calculé la perte mensuelle qui serait enregistrée en fermant. Et a fait le pari d’essayer de ne pas perdre plus que ça en restant ouvert. « En gardant l’avantage d’être ouvert pour l’image, pour les clients ou les professionnels qui appellent à la recherche d’une chambre. Il y a ce petit bénéfice à rester ouvert. Est-ce la bonne ou la mauvaise décision, on verra plus tard ! »