Trente millions de vaccinés d’ici à l’été ?
Le Var échappe au confinement du week-end mais pas le Pas-de-Calais. Vingt autres départements sont sous surveillance renforcée.
Une course contre la montre ». C’est ainsi que le gouvernement a qualifié la période qui commence. Hier, Jean Castex et Olivier Véran ont tenu une conférence de presse pour faire le point sur la situation et comme lors des précédentes sonné la mobilisation générale.
Depuis le 25 février dernier, vingt départements sont sous surveillance renforcée (infographie ci-contre).
À ces 20 départements, s’en sont greffés hier trois autres : les Hautes-Alpes, l’Aisne et l’Aube. Ces départements ont dépassé le seuil de 250 cas pour 100 000 habitants en une semaine. Si certains s’attendaient ou demandaient un confinement, il n’en sera rien, pour le moment, en tout cas. Seul le département du Pasde-Calais sera confiné à compter d’aujourd’hui, 18 heures.
Il rejoint donc les Alpes-Maritimes et l’agglomération de Dunkerque.
Le Var y échappe... mais avec des restrictions
En revanche, le Var échappe à ce confinement, mais les autorités ont prévenu : si «le confinement n’est pas inéluctable », il s’accompagnera néanmoins de mesures dans tous ces départements. Ainsi, dans ces départements, les grandes surfaces commerciales de plus de 10 000m² seront fermées. Le port du masque sera obligatoire dans toutes les zones urbaines où ne s’appliquait pas encore cette obligation. Les préfets pourront réglementer l’accès à des sites très fréquentés, le week-end, afin de ne pas favoriser les regroupements. Ils pourront également interdire les manifestations lorsqu’elles présenteront un risque sanitaire avéré. De plus le Premier ministre demande aux habitants de ne « pas sortir de leur département, ou leur région » afin de ne pas propager le virus.
Une campagne de vaccination qui s’accélère
Depuis le début de la campagne de vaccination en décembre dernier, 3,2 millions de personnes ont été vaccinées et 1,8 million d’entre elles a reçu leurs deux doses. Dans les Ehpad, plus de 80 % des résidents ont eu une dose et 60 % sont désormais protégés contre les formes graves de la Covid-19. Dès maintenant, les personnes âgées de 65 à 74 ans ayant des comorbidités pourront désormais se faire vacciner chez leur médecin généraliste, le « canal à privilégier » et dès le 15 mars prochain, en pharmacie.
Quant aux personnes de 50 à 74 ans sans « pathologie particulière », elles pourront se faire vacciner « à compter de mi-avril », un mois plus tôt qu’initialement prévu. Avec le sentiment de l’opinion publique, que cette campagne n’avance guère, il a fallu rassurer sur les prochaines échéances. Dans les semaines à venir, « les livraisons de doses à la France vont augmenter », a affirmé Jean Castex.
D’ici mars-avril, la France recevra ainsi vingt-deux millions de doses et Jean Castex vise ainsi dix millions de personnes vaccinées, à la « miavril ». À la mi-mai, vingt millions de personnes devraient avoir été vaccinées, « soit tous les plus de 50 ans volontaires ». « D’ici l’été, nous aurons reçu suffisamment de doses pour pouvoir proposer la vaccination à 30 millions de personnes, soit les deux tiers de la population de plus de 18 ans ».