Monaco-Matin

Échouages : sale temps pour les dauphins !

Si le problème est moins prégnant en Méditerran­ée que sur la côte Atlantique, les échouages de cétacés doivent néanmoins être pris au sérieux. Et plus généraleme­nt, ceux liés à l’action humaine...

- Dossier : Éric FAREL - efarel@nicematin.fr Photos : M. SOSTRES et associatio­n Miraceti

Depuis les années quatre-vingt-dix, les échouages de dauphins sont observés en nombre de plus en plus important sur les côtes atlantique­s françaises. Un phénomène qui n’épargne pas la Méditerran­ée, même si celle-ci – et c’est heureux – enregistre beaucoup moins de cas, principale­ment parce que les pratiques de pêche y sont moins « lourdes » et que le risque de captures accidentel­les s’y trouve donc réduit.

Chaque année, du côté du golfe de Gascogne, de sinistres records sont ainsi battus et une poussée très forte a été enregistré­e à partir de .

Pour cette année , ce sont quelque  petits cétacés qui se sont déjà échoués lors des deux premiers mois, constate le ministère de la Mer qui a donc décidé (lire ci-dessous) de renforcer un dispositif consistant à comprendre, analyser, recenser les échouages avec davantage de précision. De quoi dresser un état des lieux, mais pas d’éviter la mort des dauphins. Or, selon l’Observatoi­re Pelagis, « le taux de mortalité additionne­l observé chaque année dans le golfe de Gascogne pourrait ne pas être soutenable à terme pour la population de dauphins communs. »

Un cri d’alarme lancé en , malheureus­ement toujours d’actualité aujourd’hui. Plus près de chez nous, sur les côtes des Alpes-Maritimes et du Var, il n’y a pas d’échouages de masse.

La moyenne annuelle pour l’ensemble de la Méditerran­ée française n’excède d’ailleurs pas  cas pour les dix dernières années.

Mais régulièrem­ent, la découverte de cadavres de dauphins vient nous interpelle­r sur le sort tragique de ces sympathiqu­es mammifères marins.

En décembre, deux d’entre eux ont été retrouvés à Hyères et à Saint-Jean-CapFerrat.

En octobre, c’est dans une crique du Trayas qu’un spécimen est venu s’échouer. En juillet dernier, autre décès d’un dauphin constaté à Nice. Et si l’on remonte à , on se souvient de ce rorqual qui est venu finir ses jours sur une plage de Saint-Raphaël.

Autant de drames qui peuvent être liés à une mort naturelle ou à l’action de l’homme, qu’il s’agisse d’un acte de pêche, d’une blessure d’hélice ou de l’ingestion de corps étrangers. Autant de drames qui doivent nous rappeler que la vie de Flipper est précieuse et qu’il convient de la préserver. Quoi qu’il en coûte !

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