JOURNÉE) / TOULON - RACING
Le RCT doit relever la tête Les Toulonnais, qui viennent de chuter deux fois à Mayol, n’ont d’autre choix que de s’imposer face au Racing 92. Malgré des retours d’importance, le contexte reste compliqué.
Àhuit matches du terme du Top 14, le RCT est toujours 6e et en ballottage favorable pour la qualification. Mais son avance sur son principal poursuivant, le LOU de Pierre Mignoni, est très précaire aujourd’hui, surtout avec la perspective de se déplacer chez les Gones à la fin du mois encore privé de ses internationaux (sans doute). Même si tout le monde peut maintenant s’accorder à dire qu’en cette saison à huis clos, l’avantage de recevoir n’est plus aussi prépondérant et la pression moindre dans ses conditions, les Rouge et Noir qui viennent de se manquer une deuxième fois cette saison à Mayol face à Bayonne, n’auront pas vraiment droit à une nouvelle erreur face au Racing 92.
Un contexte pesant
Bien que parfaitement conscient de la situation, et de ses devoirs à venir, Patrice Collazo préfère ne pas s’appesantir sur ce contexte pesant. « Il n’y a rien de nouveau », préfère assurer le coach conscient des enjeux La défaite du week-end dernier encore en tête. « Tous les week-ends, on est sous pression, on se concentre sur nous-même. C’est juste un
TOP
éternel recommencement. Pour nous l’urgence est tous les week-ends et il ne faut surtout pas céder à la panique. Les joueurs sont déterminés et savent ce qu’ils ont à faire. »
Alors qu’ils avaient enfin réussi à se projeter vers le haut du tableau à l’issue d’un match plein de maîtrise au Racing début janvier, ponctué d’une victoire probante et même enthousiasmante dans son contenu (23-29), le soufflé est bien retombé depuis.
Si la conquête toulonnaise…
Pas vraiment étonnant compte tenu des difficultés du moment de l’effectif varois. Mais embêtant.
Et très stressant à la veille de rejouer contre l’armada de Jacky Lorenzetti : une formation armée jusqu’aux dents, déjà capable de ramener 26 points sur 40 possibles en déplacement (voir ci-contre), et très certainement déterminée à renvoyer les Toulonnais à leurs études… Selon Laurent Travers, le Racing 92 (3e) ne serait même pas animé d’un désir de revanche.
Il vient juste à Mayol pour faire un gros match et hausser le ton avant d’aborder les échéances européennes.
De retour en Top , Duncan Paia’aua et Louis Carbonel, tout comme Baptiste Serin et Gabin Villière, pourraient redonner un peu de lustre et d’efficacité au jeu toulonnais.
Et ce n’est pas vraiment rassurant compte tenu de la qualité de son effectif et d’une série de quatre victoires de rang. Toujours privés de plusieurs atouts majeurs, les Toulonnais récupèrent pour leur part Baptiste Serin, Gabin Villière, Louis Carbonel et Duncan Paia’aua derrière, ce qui leur offrira sans doute un peu plus de latitude dans la conduite du jeu, notamment au pied. C’est là qu’ils ont surtout péché face à Bayonne. Et c’est là qu’ils peuvent encore surprendre si la conquête toulonnaise fait mieux que rivaliser avec les Franciliens et leur en offre l’opportunité.
On se souvient qu’au match aller, les Toulonnais (au complet) avaient attaqué le match pied au plancher, remplis de bonnes intentions et d’une saine agressivité. Ils avaient également su se montrer réalistes et parfaitement gérer les temps forts et les temps faibles du match pour en faire leur prestation référence cette année. Seront-ils capables de récidiver ce soir, malgré
cette fois l’absence de nombreux leaders devant ? Réponse dans quelques heures. Mais, à l’image de Florian Fresia, qui a écarté la question d’un revers de la main, on peut vous assurer qu’avant match, personne ne voulait envisager la possibilité d’une troisième défaite consécutive à Mayol.