Ils viennent du Vaucluse tous les week-ends
Wilfrid Bricourt, président de l’association d’aide aux sinistrés, n’a pas seulement, avec les bénévoles qui l’entourent, oeuvré pour réparer les dégâts matériels. Il a aussi, depuis son premier convoi en camionnette chargée de vivres depuis le Vaucluse vers la vallée de la Roya, bricolé pour rafistoler les âmes brisées, les esprits usés, les coeurs abîmés des habitants sinistrés de la vallée.
« Quand on a vu ce qui s’était passé, on s’est dit qu’on ne pouvait pas en rester à un seul voyage… Alors on est revenus tous les week-ends… » Son petit accent chantant trahit son origine : le Vaucluse, et plus précisément le village de Camaret-sur-Aygues, où il habite. Son lien avec la Roya ? Il y a travaillé il y a ans. Alors après les vivres, c’est avec des camions bennes et des mini-pelleteuses qu’il était revenu un week-end, avec d’autres bénévoles du Vaucluse, notamment des conducteurs d’engins, et grâce à des moyens de sa commune de Camaret-sur-Aygues. « C’était une grosse logistique, coûteuse. Depuis, on fait différemment. On vient, on loue les engins sur place grâce à nos partenaires, notamment la Croix-Rouge et le Secours populaire, et on travaille. On déblaye, on refait des pistes… »
Aux bénévoles de chez lui, s’en sont ajoutés d’autres, venus de partout. « Bientôt, avec eux, nous allons recenser tout ce qui reste de pas beau à voir, les marques de la tempête, du côté de Saint-Dalmas-de-Tende, à partir de la barrière de la route de Castérino. Pour y remédier. Et ensuite, fleurir un peu partout. Pour que les gens aient à nouveau envie de monter… » Pour que la vie puisse reprendre le dessus.