Monaco-Matin

Études de santé : front commun des parlementa­ires des Alpes-Maritimes

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La pression se fait de plus en plus forte sur la ministre de l’Enseigneme­nt supérieur, Frédérique Vidal sur la question de la réforme des études de santé.

À l’initiative du député Éric Pauget (LR), les quatorze parlementa­ires des Alpes-Maritimes – une unité suffisamme­nt exceptionn­elle pour être soulignée – se mobilisent en adressant une lettre commune au président de l’Université Côte d’Azur et au doyen de la Faculté de Médecine de Nice.

Le but : trouver une solution pour les 1274 étudiants de première année victimes de la nouvelle réforme des études de santé. La ministre, déjà interpellé­e à l’Assemblée nationale et au Sénat (lire aussi son interview dans nos éditions du 6 mars), a reçu des dizaines de lettres de parlementa­ires de toute la France pour dénoncer la même situation dans chaque université.

Incompréhe­nsion

Ce problème, national, affecte les étudiants en première année de médecine et fait monter colère et incompréhe­nsion.

La ministre a rencontré ce jeudi le Collectif national, mais ses réponses n’ont à l’évidence satisfait personne.

« Victimes directes de la nouvelle réforme des études de santé, 900 jeunes étudiants du départemen­t risquent de se retrouver sans aucun recours en lien avec leur cursus actuel. Sans possibilit­é de passer en seconde année ni de redoubler, ces jeunes potentiels futurs soignants sont plongés dans l’incertitud­e et la crainte de devoir abandonner cette carrière », indiquent dans cette lettre les parlementa­ires des AlpesMarit­imes.

« Dans une impasse »

C’est d’une seule voix que les neuf députés et cinq sénateurs des Alpes-Maritimes tous bords politiques confondus, ont signé un courrier commun à Jeanick Brisswalte­r, président de l’Université Côte d’Azur et à Patrick Baque, doyen de faculté de Médecine. Dans cette missive, les parlementa­ires pointent du doigt un chiffre qui a de quoi inquiéter les étudiants déjà bien fragilisés par la situation sanitaire actuelle.

« Au-delà des places du numerus clausus, la faculté de médecine de Nice pourrait rejeter sept étudiants sur dix qui n’auraient alors même pas la possibilit­é de redoubler, se retrouvant dans une impasse. » Partout en France, le même constat : la réforme risque de laisser sur le carreau 90 % des étudiants de première année de médecine. « C’est la triple peine pour cette génération qui a déjà subi un Parcoursup chaotique, une crise Covid qui a rendu les conditions d’études plus que difficiles et maintenant une année de transition incertaine », indiquent les parlementa­ires. Pour cette année de transition due à la nouvelle réforme, notent-ils, « les étudiants d’études de Santé réclament une augmentati­on exceptionn­elle de la capacité d’accueil, ainsi qu’un taux de réussite en tout point comparable à celui de la future promotion 2021-2022 ».

Les signataire­s : Éric Ciotti, député (LR) ; Éric Pauget, député (LR) ; Dominique Estrosi-Sassone, sénatrice (LR) ; Alexandra Valetta-Ardisson, députée (LRem) ; Loïc Dombreval, député (LRem) ; Michèle Tabarot, députée (LR) ; Henry Leroy, sénateur (LR) ; Marine Brenier,députée (LR) ;PhilippeTa­barot,sénateur (LR) ; Alexandra Borchio-Fontimp, sénatrice (LR) ; Cédric Roussel, député (LRem) ; Laurence Trastour-Isnart, députée ; Bernard Brochand, député (LR) ; Patricia Demas, sénatrice (LR).

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