Monaco-Matin

Remis à sa place !

- V.M.

Le pire dans tout ça, c’est que les Niçois n’y ont jamais vraiment cru et qu’ils n’ont même pas fait semblant d’y croire. Dépassés par les événements et la force de cette équipe monégasque, ils ont traversé ce derby la tête sous l’eau, sans se débattre, une constante depuis des mois dès lors que l’intensité monte d’un cran. On en avait eu un premier aperçu durant la préparatio­n d’avant-saison, contre le Red Bull Salzbourg, une équipe dans la lignée de celle de l’AS Monaco, pleine d’allant, de cohésion et d’énergie, proposant «un jeu intense », comme le veut son entraîneur Niko Kovac.

Tout ce que n’a pas l’OGC Nice quand Boudaoui n’est pas là, au milieu, pour courir après tous les ballons et pour tout le monde. Face à Monaco, le Gym a étalé toutes ses faiblesses pendant une mi-temps. A gauche, Nsoki a une fois encore été décevant. Au milieu, Schneiderl­in et LeesMelou ont eu du mal à exister. Quant à Myziane, il est retombé dans ses travers et a redonné confiance à BalloTouré.

Il reste encore dix matchs...

Le chantier est immense chez les dirigeants s’ils souhaitent faire le match avec des équipes comme Lyon et Monaco la saison prochaine, comme l’espérait la famille Ratcliffe au moment du rachat du club. Il faudra se montrer inventif pour trouver des portes de sortie à tous ceux qui n’ont pas le niveau, mais également persuasif pour convaincre l’entraîneur de la reconquête. Avec des résultats aussi poussifs en Ligue 1 et catastroph­iques en Ligue Europa, le club a perdu en attractivi­té. Il n’y aura pas de Coupe d’Europe la saison prochaine, sauf miracle, ce qui ne facilite pas les négociatio­ns avec des entraîneur­s étrangers. Parmi les profils appréciés figure toujours celui de Peter Bosz. Or, le technicien batave se bat pour la Ligue des champions avec le Bayer Leverkusen en Bundesliga…

En France, le Gym conserve une belle cote et renvoie l’image d’un club structuré. En démissionn­ant de Rennes, Julien Stéphan est devenu un entraîneur libre de s’engager où il veut. Son intérêt pour le projet niçois, qui date de plusieurs mois, ne va pas fléchir.

En lutte pour le titre avec Lille et sous contrat jusqu’en juin 2022, Christophe Galtier a, lui, beaucoup de partisans en interne mais il semble inaccessib­le. En attendant, l’OGC Nice a dix journées pour décrocher son maintien et sauver les apparences. Dimanche, à Lorient, il devrait pouvoir compter sur le retour de Rony Lopes.

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(Photo Cyril Dodergny) Le Gym de Claude-Maurice a dix journées de Ligue  pour sauver les apparences.
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