Monaco Sculptures Acte II
Alors que les acteurs de l’événementiel échafaudent des scénarios d’après-crise, quelques premiers rendez-vous culturels se confirment à Monaco. Initié en 2019 par Artcurial et feu son président délégué, François Tajan, en partenariat avec la SBM, Monaco Sculptures revient ainsi pour une deuxième édition fin avril.
« On a eu un long entretien avec le patron de la SBM et on a pris la décision importante de maintenir », nous confiait en janvier le patron d’Artcurial, Nicolas Orlowski. Une projection « à l’aveugle » mais définitive, alors que la situation sanitaire restait tendue.
« En 2020, j’ai pris la décision de maintenir toutes nos activités dans le Sud, on l’a dit, et on l’a fait. Accessoirement
on a été plutôt récompensé et je suis content pour les équipes car ça ne s’est pas fait dans des conditions toujours faciles », justifiait le p.d.-g. d’Artcurial et du réseau immobilier de luxe John Taylor.
« J’ai une pensée pour François Tajan »
Alors, à quoi ressemblera ce parcours artistique, qui consiste à jalonner les espaces extérieur et intérieur de la SBM de sculptures de maîtres en vogue sur le marché de l’art ? « Monaco Sculptures sera plus ambitieux et plus important que la première édition », dévoile Nicolas Orlowski, qui peut compter sur le soutien de la SBM. «Onlesatoujours aidés, et on essaye encore de les aider cette année. Ça fait partie des belles manifestations de la Principauté, ces sculptures dans les jardins de la SBM c’est sympathique », nous confirmait la semaine dernière le président de la SBM, JeanLuc Biamonti.
Une main tendue appréciée chez Artcurial. « Le président de la SBM était en droit de s’interroger si c’est franchement l’année de se relancer dans un truc comme ça. Je le salue parce que lui aussi a dit : “C’est formidable, il faut y aller”. »
Outre les charges en transport, sécurité et assurances que représente la venue d’autant de sculptures hors de prix en Principauté, le défi sera de démocratiser toujours plus l’art – d’où l’affichage de descriptions sous chaque oeuvre –, et d’élever la proposition culturelle en Principauté.
Plus qu’un coup de pub, Monaco Sculptures est en effet né d’une volonté philanthropique de François Tajan. « J’ai une pensée pour François.
C’est lui qui a poussé le projet plutôt que moi. Il avait raison d’y croire car ça a plutôt fonctionné dès la première édition. »