Champions du zigzag
Dommage que le zigzag ne soit pas reconnu discipline olympique, sinon la France repartirait en juillet de Tokyo les bras chargés d’or.
Confinés le samedi, déconfinés le lundi, déconfits le mercredi quand tombent des décisions au goût d’huile de foie de morue. De Menton à Théoule, la déconvenue est amère. Qu’en pense le corps médical ? Il est coupé en deux. Une partie applaudit, l’autre crie à l’hérésie. Côté politiques, c’est pire : le dialogue entre Paris et les élus locaux s’est transformé en foire d’empoigne. Fais pas ci, fais pas ça. Et nous, au milieu, qui cherchons à qui accorder un minimum de confiance. Ambiance maternelle à l’heure de la récré. Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal trouvait, hier « plus facile de tenir compte de l’avis des élus locaux » quand «ilsontunavisqui ne varie pas d’un jour sur l’autre ». Nananère ! De l’autre côté du préau, des élus azuréens en mode
« c’est pas moi, c’est le gouvernement ! ». Chacun ayant son idée sur la question, il y en a forcément un qui a raison. Oui, mais lequel ?
Alors que nous approchons de la date anniversaire du premier confinement en France, nous avons, vraiment, besoin de consensus. L’enjeu n’est pas notre prochain week-end ni même nos prochaines vacances, mais bien de s’entendre sur un calendrier crédible de sortie de crise sanitaire. D’autres pays semblent y parvenir. Très loin, comme Israël. Beaucoup plus proches, telle la Grande-Bretagne. Qui nous toise du haut de ses millions de vaccinés quand nous dépassons péniblement les millions. Le comble de l’humiliation, alors qu’easyJet annonce l’ouverture d’une ligne Toulon-Londres, serait que nous devions traverser la Manche cet été pour nous préserver des ravages du variant anglais. Ce serait encore pire que de perdre ce week-end face au XV de la Rose dans le tournoi des Six Nations.