Antibes veut « inculquer la culture du risque » aux enfants
En 1979, une personne à Antibes est décédée à cause du tsunami. Avec ses 23 kilomètres de côtes, la ville balnéaire, qui possède la plus grande étendue de littoral des Alpes-Maritimes, est particulièrement exposée. «Le Fort Carré possède trois points d’évacuation à l’heure actuelle, pareil pour le Boulevard du littoral », détaille JeanMarie Aicardi, responsable de la protection civile et urbaine et coordinateur des gestions de crise à la ville d’Antibes. Ces plans permettent de rejoindre les hauteurs du Fort Carré ou de la Gare SNCF.
« Plusieurs zones refuges sont mises en place. Il faut faire en sorte que ce soit très opérationnel, facile d’accès ». Ainsi, pour le secteur de la Garoupe, l’aire de sécurité commence au fil de l’avenue André Sella, ou la place Jean Aude fait office de refuge pour la zone littoral de la Fontonne. « C’est plus difficile en revanche pour la plaine de la
Les plages de Juan-les-Pins ont un plan d’évacuation en cas d’alerte au tsunami.
Brague ou sur les plages de Juan-les-Pins », reconnaît-il. Dans ces lieux, l’évacuation dépend de l’occupation du littoral. Pour ces dernières, l’évacuation passe par des souterrains pour rejoindre le parking Dulys 2 ou le Parc Exflora, des conditions difficiles.
Pour anticiper cette évacuation, la municipalité a installé des sirènes d’alerte, « notamment à la Brague, à la caserne des sapeurs-pompiers, au palais de Juan-les-Pins ou à l’Hôtel de Ville », précise JeanMarie Aicardi. « Nous avons également des panneaux pour diffuser les messages et nous utilisons les réseaux sociaux », ajoute l’adjointe au maire qui gère ce dossier, Marika Roman.
Antibes travaille également à la mise en place « rapidement » d’une signalétique au sol, bilingue franco-anglaise, pour simplifier le trajet à suivre pour les citoyens comme pour les touristes ainsi qu’à l’intégration des établissements de bord de plage pour envisager l’accueil du public en cas de montée des eaux, si des étages sont sécurisables.
Document obligatoire
Mais la plus grosse partie du travail est ailleurs : l’information et la prévention du risque. La mairie a mis en place son document d’information communal sur les risques majeurs (Dicrim), un document obligatoire, avec une version pour les enfants. « Le Dicrim est diffusé dans les écoles pour les 7-10 ans de façon simple et ludique, avec des quiz et des jeux, qui permettent d’aborder le sujet en classe puis avec les parents », avance la déléguée attachée à la sécurité civile.