Cannes monte une réserve communale de cent bénévoles
« Cannes est un leader dans la gestion du risque tsunami ». Signe de reconnaissance du travail fourni par la commune depuis plusieurs années, le Centre national d’alerte au tsunami place la ville de Cannes à l’avantgarde de la préparation à cette catastrophe naturelle en France.
« Notre première volonté est de bien alerter, de sensibiliser, la population », assure Yannick Ferrand, directeur de la prévention et de la gestion des risques majeurs à la mairie de Cannes. « Un comportement à éviter, c’est d’aller en sous-sol ou dans les parkings souterrains lors d’un tsunami, comme pour une inondation d’ailleurs, à cause du risque de noyade, explique le responsable. En Méditerranée, il faut monter, à pieds, à 5 mètres de hauteur. Si ce n’est pas possible, il faut avancer de 200 mètres dans les terres pour se mettre en sécurité ». Initiative originale, la Ville a expérimenté une signalétique au sol pour cheminer vers une zone refuge.
Canaliser les gens vers une zone refuge
« L’idée est de canaliser la population et de l’accueillir dans des centres prévus à cet effet », explique-t-il. «Onse rend compte que de voir cette marque au sol n’est pas anxiogène mais, au contraire, rassure ». La municipalité entend la déployer au fil de l’année. Cela permettra d’indiquer la marche à suivre pour transiter par exemple depuis la Croisette, via Maréchal Joffre, pour rejoindre la gare SNCF. Les rues Velasquez et Eugène Brieux à l’est de la ville, le Suquet dans le centre, l’avenue des Pins ou encore le Palais des Victoires plus à l’ouest, font partie des zones refuges
Une quarantaine de haut-parleurs ont été déployés, du Vieux-Port à la pointe de la Croisette pour informer des dangers d’un éventuel tsunami.
bien établies à Cannes. Ainsi que la maison forestière et l’abbaye sur les îles de Lérins.
Pour diffuser l’alerte, en anglais et en français, une quarantaine de haut-parleurs ont été déployés, du VieuxPort à la pointe de la Croisette. La ville est également amenée à envoyer des sms et des messages sur les réseaux sociaux. Pour ensuite faciliter l’évacuation, elle est en train de monter une réserve communale de sécurité civile, une centaine de bénévoles, dont la mission sera, si la catastrophe survient, d’accueillir en urgence les personnes ayant dû fuir le littoral, les rediriger vers les centres d’accueil adéquats si elle dure longtemps puis participeront au retour à la normale, par la remise en état des routes ou des plages. Elle va aussi aller dans les écoles à partir de septembre prochain, en partenariat avec l’Education nationale.