Monaco-Matin

Contrôles : « Distinguer ceux qui jouent des autres »

Même règles que les deux derniers week-ends de confinemen­t, légère baisse des indicateur­s, mais tension hospitaliè­re, vaccinatio­n… Le préfet des Alpes-Maritimes a répondu hier à de nombreuses interrogat­ions.

- ALICE PATALACCI apatalacci@nicematin.fr

Bernard Gonzalez, le préfet des Alpes-Maritimes, a tenu une conférence de presse, hier. L’occasion pour aborder plusieurs questions, que se posent les Azuréens.

Ce week-end sera-t-il différent des derniers ?

« Les modalités restent inchangées », a introduit le préfet. Pour se déplacer, les Azuréens devront se munir d’une attestatio­n - « vous la connaissez maintenant », sourit Bernard Gonzalez -, et cocher l’un des motifs.

Les contrôles seront-ils nombreux ?

En bord de mer comme sur la route, les forces de l’ordre seront sur le terrain ce weekend. Ils contrôlero­nt le port du masque et les motifs de déplacemen­t.

« Il y en a déjà beaucoup », appuie le préfet, qui ajoute : « Nous voulons distinguer ceux qui jouent, voire se vantent, des autres. Même s’ils gagnent au jeu, ils doivent se dire qu’ils jouent avec la vie des autres ».

Quelle est la situation hospitaliè­re ?

La tension reste forte car, même s’il y a moins d’hospitalis­és, ils restent plus longtemps. Entre trente à quarante jours, pour certaines personnes. Le personnel médical a également pu améliorer sa façon de faire - « on a remarqué que placer le patient sur le ventre peut le soulager », glisse le professeur Pierre Dellamonic­a, du CHU de Nice- et optimisé la durée d’isolement.

Et côté chiffres ?

Bonne nouvelle : le taux d’incidence est en légère baisse. Dans les Alpes-Maritimes, il affichait 628 pour 100 000 habitants en février. Il est tombé à 484, cette semaine. La circulatio­n virale reste cependant élevée et les indicateur­s locaux sont supérieurs à la moyenne nationale.

Le taux de positivité, par exemple, est passé de 10,6 à 10,1 % (moyenne régionale : 8,2 % de taux de positivité des tests).

La vaccinatio­n va-t-elle continuer ?

« La vaccinatio­n est la solution qui nous fera sortir de cette situation. On remarque une baisse des cas graves chez les personnes éligibles », a martelé Bernard Gonzalez. Le week-end dernier - record ! - 20 000 injections ont été faites. Ce week-end, la région devrait recevoir 10 000 doses de vaccin Pfizer, et procéder à tout autant de piqûres. En début de semaine, c’est 14 000 doses de Moderna, qui devraient être réceptionn­ées. Objectif : vacciner tous les plus de 75 ans d’ici deux semaines. Viennent ensuite les 50 ans et plud, avec comorbidit­és. Les personnes de 50 ans et plus, sans comorbidit­és, ne seront donc clairement pas prioritair­es.

Pourra-t-on se faire vacciner en pharmacie ?

Ça fait quelques jours que les médecins généralist­es peuvent vacciner leurs patients. La semaine prochaine, les pharmacies pourront le faire également.

Quel est l’impact du variant anglais ?

Le variant anglais ne représente pas 100 % des cas. Sur la région, il apparaît dans 60 à 80 % des cas. « Et le risque de décès reste faible, par rapport au nombre de cas identifiés », souligne Pierre Dellamonic­a.

Quelles sont les personnes les plus à risque ?

Le facteur âge reste central, même si des personnes de plus en plus jeunes sont admises à l’hôpital. Et le préfet des Alpes-Maritimes, d’achever : « C’est un effort supplément­aire, mais je sais que je ne prends aucun risque à remercier par avance les Maralpins, pour leur civisme ».

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« le civisme des Maralpins ».
(Photo Éric Ottino) À la veille de ce troisième weekend de confinemen­t, Bernard Gonzalez, le préfet des AlpesMarit­imes, a tenu une conférence de presse dans laquelle il n’a pas manqué de saluer « le civisme des Maralpins ».

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