COUPE DU MONDE DE KRANJSKA GORA (SLALOM GÉANT, AUJOURD’HUI) « Il se sent plus léger »
Frédéric Perrin, le coach des géantistes en Equipe de France, revient sur les dernières semaines glorieuses de Mathieu Faivre, actuellement le meilleur mondial.
Cela fait près de 15 ans que Frédéric Perrin suit ou entraîne Mathieu Faivre. Depuis ses années “cadets”. Alors le coach des géantistes en Equipe de France pose un regard attendri sur les récentes performances de l’Isolien, double champion du monde et qui reste sur deux podiums dont une victoire lors des dernières Coupes du monde.
Aviez-vous vu venir les performances de Mathieu Faivre ?
Pendant le dernier stage avant Cortina (les mondiaux), on sentait que ça se passait pas trop mal. Mais entre réaliser de belles choses à l’entraînement et en compétition, ce n’est jamais pareil. Miser une pièce sur deux titres mondiaux, il n’y en a pas beaucoup qui l’auraient fait. Surtout après son début de saison compliqué. J’espérais qu’il fasse une belle course,
Mathieu Faivre vise un cinquième podium consécutif aujourd’hui.
“top ” ou “top ”, mais monter deux fois sur la plus haute marche du podium, ça a été une très belle surprise.
Est-ce qu’il y a une explication ?
Depuis le début de la saison, Math’ bataille. Il n’arrivait pas à trouver le bon réglage avec le matos, n’était pas à %, c’était le serpent qui se mordait la queue... On
s’est posé les bonnes questions, pour qu’il soit bien sur ses skis et qu’il puisse développer tout son potentiel. Depuis quelques mois, on a pensé à plusieurs moments que ça allait le faire, mais ça ne tenait pas la totalité de la course. Nous, on l’a soutenu, on était derrière lui, mais réaliser ce qu’il a fait, je lui tire mon chapeau.
Peut-on parler d’état de grâce depuis les mondiaux ?
Etat de grâce, je n’y crois pas trop. C’est comme si on lui avait enlevé un sac à dos de kilos. Il se sent plus léger sur les skis, en confiance. Mais Mathieu Faivre qui gagne une course, ce n’est pas non plus une surprise, il l’avait déjà fait. Et depuis Cortina, il est dans la continuité. J’avais un peu peur de la suite, je ne voulais pas qu’il soit l’homme d’un coup. Pour moi, il a déjà fait le plus dur en confirmant à Bansko. C’est le potentiel de l’athlète qui parle.
Est-il désormais le favori du géant ?
Oui, mais il l’était déjà à Bansko après ses deux titres mondiaux. Il est dans un bien-être sur les skis qui lui permet de laisser parler son talent. Samedi (aujourd’hui), il sera dans de bonnes dispositions. Ça fait
longtemps qu’on attendait ça de sa part. J’ai envie qu’il en profite et personnellement, j’apprécie ces moments-là. Je pense aussi aux stations et aux personnes qui l’ont aidé
dans les Alpes-Maritimes. Il prouve qu’il n’y a pas que la Savoie qui existe.
Géant de Kranjska Gora : à 9h30, 2e à 12h30.