Monaco-Matin

Évelyne, infirmière volontaire : « Je voulais participer à l’effort de guerre »

- L.B.

Ce samedi matin, Évelyne est au stand de préparatio­n des vaccins. Concentrée. Attentive. Concernée.

Chaque geste compte.

Chaque geste est un pas.

Une dose, une seringue, une vie. La file d’attente ne cesse de s’allonger devant le vaccinodro­me du

Palais des exposition­s.

Les volontaire­s s’affairent.

Évelyne est de ceux-là. Présente. Efficace. À  ans, cette infirmière, qui avait arrêté de travailler il y a quatre ans, a repris du ser- vice après avoir été tou- chée elle-même par la

Covid. « En mars dernier, explique-t-elle, je suis tombée malade. » Et, ajoute-telle, « j’ai compris que l’épidémie allait durer ». Pendant sa convalesce­nce, cette soignante au repos malgré elle a « cousu des blouses avec de vieux de draps pour celles qui allaient au front. À l’époque, elles n’avaient rien pour se protéger… ». Au fond de son lit, elle était en rogne : «Je voulais participer à l’effort de guerre. » Et c’est pas deux coups d’aiguille et de dé à coudre qui allaient suffire. Elle voulait reprendre l’aiguille, la vraie, celle qui soigne, celle qui sauve, piquer ; participer. « En janvier dernier, en allant me faire vacciner au Théâtre de Verdure, j’ai vu une grande affiche : la Métropole recrutait. » Alors elle a remis la blouse. Elle était au centre Nikaïa le week-end dernier, à Saint-Laurent-du-Var et à Saint-Martin-du-Var la semaine dernière. Elle sera à Saint-Martin-Vésubie demain avec son « mari médecin à la retraite », lui aussi volontaire « pour faire avancer la campagne ». Évelyne pique, aide, informe. Et sourit : « Je suis contente de faire partie de la grande équipe de la Métropole, contente d’apporter le peu que je peux, ma petite pierre. »

Évelyne, infirmière a remis la blouse pour aider les autres après avoir été ellemême contaminée.

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