Mélissa, coiffeuse à « On s’est adapté »
Le maître mot ? Adaptation. En un an, Mélissa Amico qui gère « Le salon d’Easy », rue Arson à Nice, a dû revoir toute son organisation. « Au début, tout apparaissait plus compliqué. Avec les autres coiffeuses, on avait l’impression que les journées étaient plus longues et pourtant on avait fait moins de clients », souffle la jeune femme. Davantage de ménage, désinfecter les ustensiles et les sièges après chaque client, organiser les rendez-vous de façon qu’il n’y ait jamais trop de monde dans le salon de coiffure en même temps : «Ce qu’on voulait, c’est que le client se sente en sécurité. » Elle avoue : « Au départ nous avions un peu d’appréhension d’attraper le virus.
Ou qu’un client nous dise qu’il l’avait attrapé chez nous. Aujourd’hui, nous sommes sereines : on est très scrupuleuses sur le protocole sanitaire, on a pris le pli et du coup tout va bien. » Mélissa a dû aussi adapter « son métier ». « C’était difficile de travailler avec un client masqué », sourit-elle. « Réaliser une coupe sans voir entièrement un visage, comprendre si le client est satisfait ou pas. »
« Continuer à porter le masque »
Mais, ça aussi, elle et ses collègues « ont appris ». « Maintenant on arrive à voir dans les yeux des gens, à voir leur sourire. On s’est adaptés. En fait on s’adapte à tout. » Bien sûr, Mélissa espère retrouver rapidement une « vie normale » : « J’ai espoir dans le vaccin, mais je crains que malgré cela, il faille continuer à porter le masque dans les magasins par exemple. » En revanche, elle assure : « Au salon d’Easy comme on a toujours été à fond sur le ménage, on continuera, même si le virus ne circule plus, à désinfecter comme on le fait aujourd’hui. Parce que finalement, on voit bien que cela sert aussi de barrière à d’autres maladies, comme la grippe ou les gastros. »