Monaco-Matin

Alain Perez (Briconice) : « Je tombe de haut ! »

- CHRISTINE RINAUDO

Même s’il dirige un magasin, qui restera vraisembla­blement, classé en commerce essentiel, Alain Perez Tramini ne s’attendait pas à un reconfinem­ent général aussi brutal ni aussi long. « Je tombe de haut... J’en tremble... J’ai du mal à réaliser », souffle le responsabl­e de l’enseigne Briconice, rue Foncet à Nice. Une réaction très forte, car la perspectiv­e de ce confinemen­t lui rappelle « de mauvais souvenirs... Ceux d’un confinemen­t très mal vécu la première fois, car l’entreprise spécialisé­e dans le bricolage et l’outillage, était au point mort durant trois semaines avant d’être ramenée dans la catégorie des commerces essentiels. Ce fut très difficile à vivre d’un point de vue sanitaire et économique.»

La perspectiv­e de retrouver la classifica­tion « essentiell­e », rassure quelque peu ce patron niçois, employant sept salariés : « On devrait rester ouverts tous les jours et on n’utilisera pas le chômage partiel.» « déjà des annulation­s ce vendredi soir ». Un coup de massue, alors que son établissem­ent pensait rouvrir le 10 avril. « On va repousser... » Les aides de l’Etat, certes «généreuses », ne font pas tout. Michel Tschann éprouve « un grand découragem­ent ».

Il songe aux efforts de sa profession « pour maintenir l’emploi, améliorer le produit... » Il pense aux réactions en chaîne pour l’« armée de gens qui vivent du tourisme et qui sont abasourdis ». Il se désole de voir la Côte d’Azur adresser un message repoussoir, quand « d’autres pays comme la Grève, la Turquie ou l’Egypte disent : « Venez chez nous, on vous attend ! » Michel Tschann le précise : il ne « méconnaît pas l’épidémie ».

Mais il « ne comprend pas cette soudaineté, alors que le taux d’incidence baissait ». A l’approche de Pâques, ce profession­nel s’inquiète pour le tourisme sur la Côte d’Azur : « C’est un très mauvais signal... » C. C.

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