Alain Perez (Briconice) : « Je tombe de haut ! »
Même s’il dirige un magasin, qui restera vraisemblablement, classé en commerce essentiel, Alain Perez Tramini ne s’attendait pas à un reconfinement général aussi brutal ni aussi long. « Je tombe de haut... J’en tremble... J’ai du mal à réaliser », souffle le responsable de l’enseigne Briconice, rue Foncet à Nice. Une réaction très forte, car la perspective de ce confinement lui rappelle « de mauvais souvenirs... Ceux d’un confinement très mal vécu la première fois, car l’entreprise spécialisée dans le bricolage et l’outillage, était au point mort durant trois semaines avant d’être ramenée dans la catégorie des commerces essentiels. Ce fut très difficile à vivre d’un point de vue sanitaire et économique.»
La perspective de retrouver la classification « essentielle », rassure quelque peu ce patron niçois, employant sept salariés : « On devrait rester ouverts tous les jours et on n’utilisera pas le chômage partiel.» « déjà des annulations ce vendredi soir ». Un coup de massue, alors que son établissement pensait rouvrir le 10 avril. « On va repousser... » Les aides de l’Etat, certes «généreuses », ne font pas tout. Michel Tschann éprouve « un grand découragement ».
Il songe aux efforts de sa profession « pour maintenir l’emploi, améliorer le produit... » Il pense aux réactions en chaîne pour l’« armée de gens qui vivent du tourisme et qui sont abasourdis ». Il se désole de voir la Côte d’Azur adresser un message repoussoir, quand « d’autres pays comme la Grève, la Turquie ou l’Egypte disent : « Venez chez nous, on vous attend ! » Michel Tschann le précise : il ne « méconnaît pas l’épidémie ».
Mais il « ne comprend pas cette soudaineté, alors que le taux d’incidence baissait ». A l’approche de Pâques, ce professionnel s’inquiète pour le tourisme sur la Côte d’Azur : « C’est un très mauvais signal... » C. C.