AstraZeneca : reprise des injections cet après-midi
L’Agence européenne du médicament a jugé, hier, que le vaccin était « sûr et efficace ». La France a donc décidé de reprendre sa campagne. Jean Castex montre l’exemple aujourd’hui.
La France reprendra, cet aprèsmidi son programme de vaccination contre l’épidémie de Covid-19 avec le sérum AstraZeneca, a annoncé, hier soir, Jean Castex après les conclusions de l’Agence européenne des médicaments (EMA) jugeant ce vaccin « sûr et efficace ».
Ce matin, la Haute Autorité de santé « actualisera sa recommandation s’agissant du vaccin AstraZeneca, afin que nous puissions reprendre immédiatement dans la foulée, dès [cet] après-midi, la campagne de vaccination », a déclaré le Premier ministre lors d’une conférence de presse, précisant qu’il se ferait lui-même vacciner dès aujourd’hui.
Feu vert de l’EMA
L’avis de l’Agence européenne des médicaments (EMA) était très attendu hier, car l’Union européenne, en pleine pénurie, compte sur des millions de doses de ce vaccin élaboré par le laboratoire suédo-britannique AstraZeneca. « Le comité est parvenu à une conclusion scientifique claire : il s’agit d’un vaccin sûr et efficace », adéclaré la directrice exécutive de l’EMA, Emer Cooke, lors d’une visioconférence. Le régulateur européen, basé à Amsterdam, « a également conclu que le vaccin n’était pas associé à une augmentation du risque global d’événements thromboemboliques ou de caillots sanguins », a précisé Emer Cooke. Une quinzaine de pays, dont l’Allemagne, la France et l’Italie [lire cidessous], avaient suspendu par précaution l’utilisation de ce vaccin après le signalement d’effets secondaires tels que des troubles de la coagulation et la formation de caillots.
Plus d’avantages que de risques
Selon Emer Cooke, « ses avantages dans la protection des personnes contre le Covid-19, avec les risques associés de décès et d’hospitalisation, l’emportent sur les risques possibles ». L’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui est sur la même ligne, a renouvelé, hier, son appel à continuer à utiliser ce vaccin. Son Comité consultatif mondial de la sécurité vaccinale (GACVS) doit publier, aujourd’hui, un avis sur le vaccin AstraZeneca.
Peu avant l’EMA, le régulateur sanitaire britannique, le MHRA, qui examinait les vaccins AstraZeneca et Pfizer/BioNTech, avait conclu « qu’il n’y a aucune preuve que les caillots sanguins dans les veines se produisent plus que ce à quoi on pourrait s’attendre en l’absence de vaccination, pour l’un comme l’autre vaccin ».
Royaume-Uni : moins de vaccins
Le Royaume-Uni a annoncé une réduction de ses approvisionnements en vaccins en avril, susceptible de ralentir sa campagne de vaccination, l’une des plus avancées au monde. Selon les médias britanniques, le problème d’approvisionnement est dû à un retard de livraison de cinq millions de doses produites en Inde par le Serum Institute pour AstraZeneca.
La Commission européenne a, de son côté, annoncé qu’elle allait activer une procédure contractuelle pour résoudre le conflit avec AstraZeneca, dont les livraisons sont nettement inférieures aux chiffres prévus.