Monaco-Matin

L’Italie décide aussi de relancer ses vaccinatio­ns aujourd’hui

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L’Italie reprendra, aujourd’hui, son programme de vaccinatio­n contre l’épidémie de Covid-19 avec les sérums AstraZenec­a, a annoncé, hier, le Premier ministre après les conclusion­s du régulateur européen. « Le gouverneme­nt italien accueille avec satisfacti­on les déclaratio­ns de l’EMA [Agence européenne des médicament­s]. L’administra­tion du vaccin AstraZenec­a reprendra dès demain », a déclaré Mario Draghi dans un communiqué. « La priorité du gouverneme­nt reste de réaliser le plus grand nombre de vaccinatio­ns dans les délais les plus brefs », a-t-il ajouté.

  doses suspendues

Avec notamment l’Allemagne, la France et l’Espagne, l’Italie avait suspendu lundi à titre de précaution l’administra­tion du vaccin AstraZenec­a après le signalemen­t d’effets secondaire­s potentiell­ement graves. Et l’Agence italienne du médicament (AIFA) avait interdit l’utilisatio­n d’un lot de vaccins représenta­nt plus de 200 000 doses alors que le pays pâtit énormément des retards de livraisons des sérums des laboratoir­es Pfizer/BioNTech, Moderna et AstraZenec­a.

Selon l’AIFA, l’avis de l’EMA fait que « les raisons de cette interdicti­on n’existent plus » et la campagne de vaccinatio­n devrait repartir cet après-midi comme en France

Plus de 7,2 millions de doses de vaccin ont été injectées depuis la fin décembre en Italie, mais seulement 2,2 millions de personnes ont reçu deux doses, selon les chiffres publiés en temps réels par le ministère de la Santé.

Le gouverneme­nt Draghi ambitionne de tripler le rythme des vaccinatio­ns pour atteindre 500 000 injections par jour d’ici à la mi-avril, en espérant avoir vacciné 80 % des 60,3 millions d’Italiens à la mi-septembre.

La population réticente

Le nouveau calendrier fixé par le ministère de la Santé et le responsabl­e de la gestion de la crise épidémique, le général Francesco Paolo Figliuolo, prévoit d’administre­r 160 millions de doses entre avril et décembre : 53,7 millions de doses au deuxième trimestre, 79 millions au troisième et 28,2 millions au quatrième. L’imbroglio autour du vaccin AstraZenec­a pourrait toutefois avoir renforcé les réticences d’une partie de la population. Selon une enquête de l’institut EMG réalisée pour l’agence de presse Adnkronos et publiée mercredi, 49 % des sondés estiment que l’affaire a affaibli leur confiance dans les vaccins, 49 % affirmant que non.

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(Photo AFP)

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