Monaco-Matin

Cadavre dans une villa cannoise la piste criminelle s’éloigne

L’autopsie confirme l’hypothèse des enquêteurs de la police judiciaire. L’homme retrouvé décédé jeudi dans une luxueuse villa, s’est sans doute donné la mort.

- CH. P chperrin@nicematin.fr

Du sang sur les murs, à l’intérieur et à l’extérieur de la maison, les traces d’un incendie qui a souillé de suie le rez-de-chaussée, le cadavre d’un homme, vidé de son sang, un désordre qui peut laisser penser à une bagarre... À première vue, la mort d’un Estonien de 37 ans, gardien occasionne­l d’une luxueuse villa située dans une impasse de l’avenue Amiral WesterWemy­ss à Cannes, paraissait pour le moins suspecte... D’autant que des personnes sont en conflit autour de l’acte de propriété de la luxueuse villa, idéalement située.

La locataire habituelle des lieux, à l’étranger la semaine du drame, avait demandé à un gardien de résider dans la villa. Au téléphone, elle l’avait senti d’abord très dépressif. Inquiète, ne parvenant plus à le joindre, elle avait demandé à la police de se rendre sur place, l’après-midi du jeudi 13 mars. Les policiers cannois avaient alors découvert une véritable scène d’horreur avec un homme sans vie, manifestem­ent victime d’un coup de couteau à la gorge.

Vu le désordre dans la villa, le parquet de Grasse avait ouvert une enquête pour meurtre et demandé à la brigade criminelle de police judiciaire de Nice de pendre le relais du commissari­at cannois. Des technicien­s passeront la nuit à relever les empreintes, à rechercher le moindre indice. « C’était une scène complexe à analyser, admet un commissair­e. Mais on a eu assez vite la conviction, en exploitant notamment les caméras vidéo, qu’il n’y avait pas eu d’intrusion dans la propriété. »

Folie autodestru­ctrice

L’autopsie pratiquée cette semaine a confirmé que la victime s’était mutilée tout en étant intoxiquée par les fumées de l’incendie. Les causes de la mort restent encore à affiner avec des examens toxicologi­ques et anatomopat­hologiques dont les conclusion­s ne sont pas connues avant plusieurs semaines. Les policiers poursuiven­t dans le même temps les auditions même si le mystère qui entoure la mort de cet homme, pris d’une folie autodestru­ctrice, se dissipe.

Tout, a priori, laissait penser à un meurtre. Mais les constatati­ons de la police technique et scientifiq­ue, l’autopsie et les renseignem­ents sur la victime confirment l’hypothèse du suicide.

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(Photo Patrice Lapoirie)

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