Monaco-Matin

Réunions « non-mixtes » à l’Unef : les élus de droite réagissent

Des rassemblem­ents interdits aux blancs : l’aveu de Mélanie Luce, la présidente du syndicat étudiant Unef, au micro d’Europe 1 mercredi, alimente une polémique qui ne cesse d’enfler.

- ALICE PATALACCI apatalacci@nicematin.fr

Les élus azuréens n’ont pas tardé, pour réagir. Invitée au micro de Sonia Mabrouk avant-hier matin sur Europe 1, Mélanie Luce, présidente de l’Union nationale des étudiants de France (Unef), a reconnu que le syndicat organisait des réunions « non-mixtes ». Elle a notamment pris l’exemple des femmes, qui se réunissent parfois entre elles.

Des réunions sans décisions

« Aujourd’hui, quand on est une femme, on subit des discrimina­tions. Donc, on organise des réunions, pour permettre aux femmes de s’exprimer », a-t-elle expliqué, sur Europe 1. Et d’ajouter : «Onorganise aussi des réunions, pour permettre aux personnes qui sont touchées par le racisme, de pouvoir exprimer ce qu’elles subissent ». La présidente de l’Unef a conclu ses propos en soulignant qu’aucune décision concernant le syndicat n’était prise, lors de ces réunions.

Dissolutio­n, arrêt des subvention­s

Dans la journée, Éric Ciotti, député Les Républicai­ns des Alpes-Maritimes, a demandé, au ministre de l’Intérieur, la dissolutio­n du syndicat étudiant. « Toutes

les haines doivent être combattues avec la même déterminat­ion par la République », a-t-il complété, en faisant référence à la dissolutio­n du groupe d’extrême-droite Génération identitair­e. Une position rejointe par David Lisnard, maire LR de Cannes, qui estime que Mélanie Luce se justifie «au nom de l’antiracism­e. Ce qui relève du racisme ».

Tout comme Renaud Muselier, président LR de la Région, qui demande la fin de « cette pratique raciste ».

Éric Pauget, député LR des Alpes-Maritimes, demande, de son côté, le retrait des subvention­s publiques accordées à l’Unef.

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