Nice-OM : Ursea attend des actes
Après quatre derbys perdus cette saison (3 contre Monaco, 1 contre l’OM), Adrian Ursea a évité les promesses, hier, face aux médias. Mais le coach niçois attend beaucoup de ce match
Comment abordez-vous cette rencontre face àl’OM?
On a beaucoup parlé avant les derbys. Désormais, il faut moins parler et démontrer sur le terrain lors de ces matchs qui ont une saveur particulière.
Le dernier en date, contre Monaco, n’a pas été une grande réussite...
On a vu une équipe qui a joué un derby qu’en deuxième mi-temps. On n’était pas bien entré dans ce match, on a analysé les raisons. On doit faire en sorte d’être régulier de bout en bout. C’est toujours cette même notion de continuité. D’un match à l’autre, les performances sont différentes, mais également au cours d’un même match.
« Atal ? On essaie de l’aider, de le rassurer »
Se taire et jouer, c’est un peu ça l’idée ?
On veut changer ce qu’on a fait jusqu’à présent car, visiblement, ça n’a pas été productif dans les derbys. On se prépare bien, avec humilité, du respect pour notre adversaire. Mais on veut être prêt dès la première minute.
Battre l’OM pourrait offrir de nouvelles perspectives dans cette saison médiocre jusque-là…
Oui, ce serait bon pour notre moral. Ce n’est jamais anodin de remporter un match contre l’OM. C’est une équipe qui devrait faire partie des ténors du championnat. Une victoire nous permettrait de regarder vers le haut et, surtout, d’être moins embêté par ce qu’il se passe derrière nous. C’est ça l’histoire de ce match.
Redoutez-vous une fin de saison sans objectif ?
Non… On essaie de trouver de la stabilité mais on n’y arrive pas pour plusieurs raisons. On n’aligne jamais la même équipe sur deux, trois matchs. On fera le bilan à la fin, je le répète.
Youcef Atal met-il tout en oeuvre pour éviter les blessures ?
On l’accompagne en termes de nutrition, de soins, etc. Depuis que je suis là, il fait ce qu’il doit faire. Il est même surprenant. Il s’est rendu compte de la voie à suivre. Je vois un joueur professionnel, qui se donne les moyens de réussir. Il traverse une période délicate, avec des récidives. Sa dernière blessure, aux adducteurs, n’en est pas une. Il a eu une petite alerte. On a préféré ne pas prendre de risques. Il se questionne beaucoup. C’est un joueur qui a besoin d’être vraiment libéré. On essaie de l’aider, de le rassurer. On lui donne des pistes. Ce n’est qu’une question de temps.
« Un but pareil, ce n’est pas possible »
Il fait partie des rares joueurs capables de faire la différence…
Il a une vraie importance dans notre dispositif car il est capable de faire très mal en un contre un à beaucoup de défenseurs. Oui, il est très précieux.
Est- ce usant de voir les mêmes joueurs faire les mêmes erreurs ?
Ça fait partie de mon métier. On aimerait bien que ça aille plus vite. C’est le projet du club, on est en plein dedans.
Avec le recul, ce but encaissé à Lorient, comment l’expliquezvous ?
Ce n’est pas la faute d’untel ou untel. Il y a un manque d’expérience. On s’est rendu compte de la gravité qu’à la fin. Un but pareil, ce n’est pas possible. J’étais mécontent, je l’ai fait savoir aux joueurs. L’idée, c’est plus jamais ça.
L’OM, c’est aussi un nouveau coach en la personne de Jorge Sampaoli, qui aime le jeu offensif…
Oui, mais il me semble qu’en deuxième mi-temps, contre Brest, il a beaucoup défendu, à cinq, à quatre. Il y a le discours et les faits. C’est un entraîneur très intelligent, capable de changer plusieurs fois de système au cours d’un match. Lui a cette possibilité, nous, on n’a pas toujours pu.