Nice : les promeneurs se la coulent douce sur la promenade du Paillon
Franchement, sans savoir que le confinement rejouait sa troisième partition, on aurait pu penser à une journée comme les autres sur la promenade du Paillon. Peut-être un flux à peine moins dense que d’habitude et un bruit de fond moins intense, mais sinon, à 11 heures, ce samedi, l’ambiance était identique à un autre premier jour de week-end sur cette coulée verte qui part de la place Massena et va jusqu’au Théâtre de Nice.
On a vu des gens flâner, courir, enchaîner des pompes, faire s’aérer le chien, pousser des landaus, grignoter, converser, flirter, lire, bronzer... D’ailleurs, pas facile de trouver un banc libre. Pas de policiers en patrouille à ce moment-là pour vérifier l’attestation en bonne et due forme. Liberté totale. Sous le soleil exactement. Passage réussi pour le lancement du printemps.
Jeux interdits
Liberté à un bémol près toutefois : avec ce reconfinement, la coulée verte réinterprète les « Jeux interdits ». C’est écrit partout sur des barrières empêchant les enfants d’accéder aux jeux de bois comme la populaire baleine, aux balançoires... « Jeux interdits pour raisons sanitaires ». Pourtant, on est en plein air. Ce papa semble comprendre l’impossibilité d’accéder aux attractions : « Le samedi et le dimanche, il a beaucoup de monde autour des jeux, si on rajoute un ou deux parents par enfant, il peut y avoir danger de contamination. »
De la poudre aux yeux
jeudi soir ? Foutaise ! « Franchement, on ne se sent pas confinés. On a juste fait fermer quelques boutiques de mode, des parfumeries... et puis basta ! »
Tout près d’elle, un sportif avance un point positif : « C’est une très bonne chose d’avoir retardé d’une heure le couvre-feu, car pour les gens qui travaillent, l’arrêt des activités à 18 heures, c’est souvent ingérable... »