Monaco-Matin

Télétravai­l : « Nous allons augmenter les contrôles »

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À propos du télétravai­l, un levier de lutte contre la Covid selon vous, comment le gouverneme­nt comptet-il le favoriser, inciter les gens à le pratiquer ? Et des contrôles seront-ils effectués ? Si oui, comment et combien ?

Le travail est l’un des principaux lieux de contaminat­ion avec les réunions privées. Et je veux faire passer le message que lorsqu’on est malade, ou que l’on a pris un risque important de contaminat­ion, lorsqu’on est cas contact ou symptomati­que, il faut vraiment s’isoler. On a mis en place un système d’absence de jour de carence, justement pour que les salariés n’y aillent pas. J’entends le besoin d’aller travailler, le besoin de créer du lien, j’entends aussi que les salariés se disent que c’est pour le bien de leur entreprise, mais vraiment, c’est important de s’isoler. Certains peuvent être porteurs du virus sans avoir les symptômes et possibleme­nt contaminer sans le savoir. Nous savons aussi que cette situation est pesante pour certains c’est pour cette raison que nous avons donné la possibilit­é de revenir au travail, un jour par semaine, et malgré la reprise de l’épidémie. Nous ne sommes pas revenus sur cette mesure, on la maintient parce qu’on comprend le besoin des salariés mais il faut une remobilisa­tion des entreprise­s autour du télétravai­l.

À propos des contrôles,  % des entreprise­s qui pourraient télétravai­ller ne le font pas donc nous allons faire des contrôles et les augmenter. Il a été acté lundi, que nous allions les augmenter fortement. Des entreprise­s ont été mises en demeure. Il faut que les administra­tions aussi soient exemplaire­s. Dans les administra­tions centrales, nous en sommes à + % et autour de  % dans les services déconcentr­és.

Un protocole spécifique aux cantines d’entreprise est sur la table. Que pouvezvous nous en dire ?

Le protocole a été présenté hier aux partenaire­s sociaux. L’objectif est que durant le repas, la distance soit la plus importante possible entre les salariés car on ne porte pas son masque. Sans masque, on prend un risque de se contaminer. On demande, dans la mesure du possible de privilégie­r les paniers repas à emporter, que l’on peut manger à son poste de travail, soit en extérieur. Dans les Alpes-Maritimes et dans le Var, vous avez la possibilit­é d’être à l’extérieur. Dans les cantines, des demandes ont été faites pour que chaque salarié puisse déjeuner seul à table, laisser une place vide en face de soi et en respectant la règle de deux mètres entre chaque personne, adapter les plages horaires, les services décalés.

La logique des contrôles c’est d’abord d’accompagne­r et conseiller les entreprise­s sur l’adaptation de leurs règles, aux consignes. Depuis le début de la crise,

  contrôles ont eu lieu.

Le taux d’incidence chez les / ans dans le départemen­t des A.-M. est très haut et selon l’étude ComCor, publiée début mars, les enfants scolarisés au collège et au lycée représente­nt un surrisque d’infection de  % pour les adultes. Pourtant les écoles restent ouvertes...

Il y a des contaminat­ions à l’école, bien sûr. Quand le virus circule davantage dans la population, il circule davantage à l’école. Nous avons fait le choix de maintenir les écoles

‘‘ C’est une catastroph­e éducative mondiale qui est en train de se jouer”

ouvertes autant que possible car c’est une catastroph­e éducative mondiale qui est en train de se jouer dans de nombreux pays du monde où les enfants ne sont quasiment pas allés à l’école depuis un an. Nous assumons le choix de l’école, mais il ne va pas sans règles strictes pour limiter au maximum les risques de contaminat­ion. C’est pour cette raison que dans les seize départemen­ts où des mesures ont été mises en place, nous avons imposé des demi-jauges pour respecter les distances entre les élèves, une aération régulière des pièces... On ne pourra jamais garantir qu’il n’y ait aucune contaminat­ion à l’école mais on peut les limiter au maximum avec des mesures. On ne peut pas garantir que les écoles ne fermeront pas, je n’exclus rien par principe mais pour le moment, cela reste notre ultime recours.

Que dites-vous aux parents inquiets ?

J’entends les inquiétude­s. Tout est mis en place dans les établissem­ents scolaires, pour limiter ce risque. Et par ailleurs, je leur dis qu’il est bon pour leurs enfants d’aller à l’école aujourd’hui. Pour les enfants déscolaris­és on voit un impact très fort. On remarque aussi un impact psychologi­que important, malgré l’ouverture des écoles, des recours aux services de psychiatri­e pour enfants nombreux parce que la période est difficile, donc c’est extrêmemen­t important pour eux qu’ils continuent à être scolarisés, d’avoir du lien mais évidemment, cela doit se faire dans un cadre sanitaire extrêmemen­t encadré et c’est ce que l’on continue à renforcer.

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(Photo AFP) « Le travail est l’un des principaux lieux de contaminat­ion avec les réunions privées », a rappelé, hier, Gabriel Attal.

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