Monaco-Matin

Gabriel Attal s’explique sur la gestion de la crise Tourisme : « J’ai l’espoir d’une assez belle saison cet été »

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Qu’en est-il du retour du public dans les stades ?

On travaille avec tous les secteurs sur des protocoles de réouvertur­es pour pouvoir rouvrir dès que la courbe épidémique le permettra. Ma collègue Roxana Maracinean­u travaille beaucoup là-dessus. C’est vrai que dans les stades, on est en extérieur mais cela brasse beaucoup de monde... Les protocoles sur lesquels on travaille, prévoient des jauges, une organisati­on avec des flux de spectateur­s pour éviter que trop de monde se croisent. Il y aura besoin d’un encadremen­t avec les associatio­ns de supporters, avec lesquelles, nous devrons travailler, pour garantir qu’une fois dans le stade, le port du masque est respecté, que les distances sont maintenues. Cela fait partie des choses sur lesquelles on travaille avec un espoir, avant l’été mais nous n’avons pas de date à annoncer.

La saison touristiqu­e dans le Var et les Alpes-Maritimes approche. Là encore, ce sont des moments où l’on vit beaucoup dehors. Avez-vous des pistes de travail qui pourraient faciliter cette reprise touristiqu­e ?

Tout le travail mené avec les restaurant­s, les hôtels, concerne le tourisme. On a vu l’été dernier que les Français ont choisi la France, massivemen­t, pour leurs destinatio­ns de vacances. Les acteurs économique­s ont fait une assez belle saison l’été dernier et j’ai l’espoir qu’il en soit de même cet été. Et c’est pour cela qu’on anticipe et que l’on travaille avec les acteurs pour la préparer.

Que vous inspirent les images du Carnaval à Marseille le week-end dernier ?

Il y a une lassitude dans le pays, c’est certain, mais je ne considère pas que ces images sont le reflet de la lassitude des Français. Ce n’était pas « monsieur et madame tout-le-monde » que l’on a vu dans la rue. On voit bien quel type de mouvance c’est : militante, anar, qui rejette un certain nombre de mesures sanitaires, je trouve ça totalement irresponsa­ble.

Il y a eu des interpella­tions, des verbalisat­ions, des comparutio­ns immédiates. J’espère que les organisate­urs qui ont bravé l’interdicti­on, pour organiser ce rassemblem­ent seront poursuivis pour mise en danger de la vie d’autrui.

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Travailler avec les associatio­ns de supporters ”

Comment se portent Elisabeth Borne et Roselyne Bachelot ?

J’ai échangé avec elles par SMS. Elles ont été contaminée­s et ont eu des symptômes importants de la maladie. Elisabeth Borne a eu une forme assez sévère puisqu’elle a dû être hospitalis­ée, elle va mieux. Roselyne Bachelot est chez elle, avec des symptômes respiratoi­res mais son état est stable. Elle répond aux SMS, ce qui est assez rassurant ! Nous sommes comme tous les Français : on fait très attention malheureus­ement le virus s’engouffre dans la moindre brèche. On a des règles très fortes.

Le conseil des ministres ce mercredi ne réunit que deux membres du gouverneme­nt avec le Président et le Premier ministre : Olivier Véran et moi. Tous les autres sont en visio-conférence. L’essentiel des réunions se tient en visioconfé­rence. On fait le maximum pour limiter les risques. Le risque zéro n’existe pas, a fortiori pour les ministres.

Dans certains territoire­s, la situation s’est tendue, ces derniers jours. Certains d’entre eux doivent-ils s’attendre à de nouvelles mesures ?

A ce stade, aucune décision n’a été prise. Le Conseil de défense a lieu aujourd’hui. Je n’exclus pas que d’autres départemen­ts connaissen­t de nouvelles mesures, prochainem­ent, en fonction des indicateur­s.

Selon quels critères ?

Le taux d’incidence, la tension en réanimatio­n et la dynamique de l’épidémie. Si l’on voit un taux d’incidence faible mais qui part en flèche, en hausse de  voire  % en une semaine, nous pourrions être amenés à prendre des mesures.

L’Allemagne vient de prendre des mesures très strictes concernant les vacances de Pâques. En France à quoi doit-on s’attendre ?

On a pris des mesures la semaine dernière, avec pour objectif, qu’elles aient un impact sur la dynamique de l’épidémie dans les prochaines semaines, que l’on observe une décrue de l’épidémie. Aujourd’hui, il est difficile de

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