Monaco-Matin

Le Printemps des arts à la « mémoire d’un ange »

Le célèbre concerto portant ce titre sera interprété lors du week-end consacré à l’ « École de Vienne ».

- ANDRÉ PEYREGNE

On a encore en tête les flots virtuoses de la musique de Liszt qui, le week-end dernier, ont inondé le Printemps des Arts – le Liszt émouvant des oeuvres de sa fin de vie interprété­es avec recueillem­ent par la pianiste Béatrice Berrut et le Liszt virtuose qu’a transcendé le pianiste Bertrand Chamayou. Liszt est l’un des thèmes du festival, cette année. Mais il y en a un autre : l’« Ecole de Vienne ». C’est à ce thème que sera consacré le week-end à venir.

Qu’est-ce que l’« Ecole de Vienne »

On appelle « Ecole de Vienne » l’ensemble des trois compositeu­rs Schonberg, Berg et Webern qui, à la fin du XIXe siècle, ont tordu le cou à l’usage des gammes majeures et mineures sur lequel était basé la musique classique depuis Bach et Mozart.

Cela a donné des oeuvres d’une sonorité nouvelle, étonnante mais non moins touchante.

Nous entendrons samedi Pelléas et Mélisande de Schönberg et le Concerto à la mémoire d’un ange de Berg. Bouleversa­nt concerto que celui-là ! Il est dédié à la mémoire de Manon, jeune femme morte à 18 ans, fille de la veuve du compositeu­r Gustav Mahler remariée par la suite.

Le soliste du Philharmon­ique de MonteCarlo sera le célèbre violoniste Tedi Papavrami.

Dimanche, on se délectera à entendre des quatuors de Schonberg et Webern, ainsi que la Nuit transfigur­ée de Schönberg par les très bons quatuors Tana et Zemlinsky.

On aura aussi droit à ce que les festivals offrent de moins en moins : une création mondiale. Lors du premier concert de dimanche, le quatuor Tana donnera la première audition d’une oeuvre du compositeu­r Frédéric Durieux, professeur de compositio­n au conservato­ire de Paris, lauréat du prix Prince-Pierre de Monaco en 2005.

Le plaisir de la découverte !

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