Le Printemps des arts à la « mémoire d’un ange »
Le célèbre concerto portant ce titre sera interprété lors du week-end consacré à l’ « École de Vienne ».
On a encore en tête les flots virtuoses de la musique de Liszt qui, le week-end dernier, ont inondé le Printemps des Arts – le Liszt émouvant des oeuvres de sa fin de vie interprétées avec recueillement par la pianiste Béatrice Berrut et le Liszt virtuose qu’a transcendé le pianiste Bertrand Chamayou. Liszt est l’un des thèmes du festival, cette année. Mais il y en a un autre : l’« Ecole de Vienne ». C’est à ce thème que sera consacré le week-end à venir.
Qu’est-ce que l’« Ecole de Vienne »
On appelle « Ecole de Vienne » l’ensemble des trois compositeurs Schonberg, Berg et Webern qui, à la fin du XIXe siècle, ont tordu le cou à l’usage des gammes majeures et mineures sur lequel était basé la musique classique depuis Bach et Mozart.
Cela a donné des oeuvres d’une sonorité nouvelle, étonnante mais non moins touchante.
Nous entendrons samedi Pelléas et Mélisande de Schönberg et le Concerto à la mémoire d’un ange de Berg. Bouleversant concerto que celui-là ! Il est dédié à la mémoire de Manon, jeune femme morte à 18 ans, fille de la veuve du compositeur Gustav Mahler remariée par la suite.
Le soliste du Philharmonique de MonteCarlo sera le célèbre violoniste Tedi Papavrami.
Dimanche, on se délectera à entendre des quatuors de Schonberg et Webern, ainsi que la Nuit transfigurée de Schönberg par les très bons quatuors Tana et Zemlinsky.
On aura aussi droit à ce que les festivals offrent de moins en moins : une création mondiale. Lors du premier concert de dimanche, le quatuor Tana donnera la première audition d’une oeuvre du compositeur Frédéric Durieux, professeur de composition au conservatoire de Paris, lauréat du prix Prince-Pierre de Monaco en 2005.
Le plaisir de la découverte !