Monaco-Matin

Tests et vaccins contre les assauts du virus à l’école

Contre la propagatio­n de la Covid en milieu scolaire, on connaissai­t déjà les tests salivaires. S’y ajoutera en avril la vaccinatio­n des enseignant­s volontaire­s, selon une annonce du chef de l’Etat

- FRANCK LECLERC fleclerc@nicematin.fr

La grogne montait chez les syndicats enseignant­s. L’annonce, par le président de la République, de l’extension de la vaccinatio­n, dès le mois prochain, à de nouvelles catégories de Français, devrait apporter un relatif apaisement. Relatif seulement. Parmi les volontaire­s, certains réclament un accès immédiat à la première dose. Mais Jean-Rémi Girard, le président du Syndicat national des lycées et collèges (Snalc), serait presque tenté de se pincer avant de se faire bientôt piquer : « C’est une mesure que nous attendions. Nous avions même envoyé, mardi matin avec l’Unsa et la CFDT, une lettre ouverte au Premier ministre afin de lui demander de manière très forte cette priorité de vaccinatio­n. Pour le coup, la réponse a été rapide ! On ne va pas s’en plaindre. » Pour le patron du Snalc, il y a urgence : « Au niveau des écoles, des collèges et des lycées, ça commence à craquer. »

Ça commence à craquer, mais la vaccinatio­n se fera sur la base du volontaria­t.

Une élève se fait dépister à l'aide d'un test RT-PCR par prélèments salivaires à l'école élementair­e AlfredMézi­ères à Nancy.

Avec quelles perspectiv­es de succès ? « Je pense qu’une majorité sera pour. Même si la diversité de la population française, sur ce sujet, se reflète aussi dans les personnels de l’Éducation nationale, il me semble que l’aggravatio­n de la situation sanitaire fait réfléchir pas mal de monde. »

Plus de   contaminat­ions/jour

L’interpréta­tion des résultats des tests salivaires par le ministre de l’Éducation nationale a fait tousser. Avec un brin de confusion dans la manipulati­on des taux d’incidence et de positivité, Jean-Michel Blanquer y a perdu son latin et le monde enseignant, un peu de sa sérénité. « Difficile d’avoir des éléments d’appréciati­on quand on compare des chiffres qui ne sont pas comparable­s », philosophe Jean-Rémi Girard.

On teste sans symptômes

Le président du Snalc rappelle surtout cette évidence : « En général, au sein de la population générale, quand on se fait dépister, c’est que l’on a des symptômes. Tandis que là, on teste des écoles entières. » Sous-entendu, sans cibler. Ce qu’il constate et qui ne souffre pas la polémique, c’est que la circulatio­n du virus augmente. « Selon les données que le ministère de la Santé vient tout juste de nous communique­r, nous en sommes à plus de 4 000 contaminat­ions par jour cette semaine, élèves et personnels confondus. Ce qui ne signifie pas que l’on a été contaminé à l’école, mais que la progressio­n se fait plus forte. »

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(Photopqr L’Est républicai­n/Alexandre Marchi)
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