Les enseignants partants des parents réticents
Deux sujets. La vaccination et les tests. Sur la première question, Fabienne Langoureau, secrétaire académique du Snes-FSU, est ravie. Même si elle garde le sentiment que les enseignants ont été « quelque peu oubliés » par leur ministre.
« Nous attendions l’annonce de cette vaccination ciblée pour les enseignants. Aujourd’hui, enfin, nous sommes considérés comme des personnels exposés. Tout arrive! Cela fait quand même un an que nous essayons de le faire reconnaître.»
S’il est difficile d’évaluer la proportion d’enseignants favorables à la vaccination, Fabienne Langoureau constate que les choses « évoluent dans le bon sens ». Elle l’admet: «Au début, nous étions tous un peu sceptiques. Tous un peu méfiants. L’absence de recul, la crainte des effets secondaires... Avec l’arrivée d’un nouveau confinement, j’ai l’impression que nous sommes tous pressés d’en sortir. »
« Un vrai problème »
Sylvie Pénicaut, secrétaire départementale du syndicat SNPDEN (principaux et proviseurs), rappelle que les personnels de direction étaient très demandeurs. Sur les tests antigéniques, elle émet une petite réserve : « C’est un vrai problème, les familles sont souvent réticentes. Peut-être ne veulent-elles pas savoir. Certaines, de peur de devoir garder leurs enfants à la maison. »
Gilles Jean, pour le Snuipp (enseignants du primaire), qui accueille,lui aussi, la vaccination avec satisfaction, même si une pétition est maintenue pour réclamer un accès immédiat, est perplexe sur les chiffres des tests salivaires. Il en aurait été réalisé 3 600 dans la semaine du 8 mars et 5 100 la semaine dernière.
« Officiellement, il y a eu sept cas positifs la première semaine. Selon les éléments qui nous arrivent des établissements, c’est plutôt 15 sur un échantillon de 1 900 élèves. »
Difficile de faire le point. Il évoque un taux d’incidence de 800/100000 sur les enfants de moins de 9 ans de quatorze écoles. Ce qui est extrêmement élevé et dont il est difficile de tirer des conclusions.
La pratique généralisée des tests salivaires divise enseignants et parents.