Monaco-Matin

« Toulon c’est chez moi »

Revenu un peu à la surprise générale au RCT, afin de pallier le départ de Bryce Heem, Rudi Wulf entend bien tout donner sur la rade où il est « chez lui ». Dès ce week-end face au Lou ?

- PROPOS RECUEILLIS PAR FABRICE MICHELIER

L’annonce de son retour a forcément ravivé la machine à souvenirs. Ceux des années bénies du RCT, quand le club raflait tout. Rudi Wulf, synonyme de titres certes, mais les habitués de Mayol se rappellent surtout de l’homme. Discret, poli, gentil. Lui qui est devenu un vrai Toulonnais, depuis qu’il s’est marié à une Varoise et a fondé une famille en bord de rade. De retour au RCT, après une saison à Castres et cinq années à Lyon, le polyvalent troisquart­s mettra un terme à sa carrière dans quelques semaines. Prêt à boucler la boucle, le NéoZélanda­is ne le cache pas : il est « de retour à la maison ». Et le hasard faisant parfois bien les choses, il pourrait inaugurer son retour au RCT dès ce week-end, avec un déplacemen­t à Lyon. Rudi a accepté de son confier sur son retour. En anglais, mais avec toujours autant de sympathie.

Que ressentez-vous depuis votre retour à Toulon ?

Je me sens vraiment très bien. C’est super de rentrer à la maison. Toulon, c’est chez moi en France. Ma femme et sa famille sont de Toulon, mes enfants sont nés ici. Je suis vraiment heureux de retrouver également le RCT qui est un club important pour moi. Je me sens privilégié de faire à nouveau partie de cette équipe.

DIGEST

Prénom : Rudolffe

Nom : Wulf

Né le : 02/02/1984 à Auckland (NZ) Taille/poids : 1,82m/90 kg

Poste : centre-ailier-arrière Sélections : 4 avec les All-Blacks Palmarès : Champions Cup (2013, 2014, 2015) ; Top 14 (2014) Parcours en club :

- Auckland Blues (2004-2010 puis 2011-2012)

- Toulon (2010-2011 puis 2012-2015) - Castres (2015-2016)

- Lyon (2016-2021)

289 matches et 59 essais en carrière

Quand le RCT vous a contacté, il n’y a pas eu d’hésitation ?

L’opportunit­é s’est présentée car le RCT cherchait un joker. J’ai été surpris mais ravi de pouvoir saisir cette occasion. C’est symbolique, car je reviens là où ma carrière a commencé en France.

Avez-vous rapidement retrouvé vos marques ?

Les sensations sont vraiment bonnes. J’ai été très bien accueilli par les gars, Patrice Collazo et le staff. Je me sens bien et si le coach fait appel à moi, je me donnerai à  %. Je veux contribuer à aider l’équipe, en partageant mon expérience avec les plus jeunes. De grosses échéances attendent le club dans les prochaines semaines, avec un bloc déterminan­t pour la suite. Chaque point va être important et ça commence ce week-end à Lyon.

Beaucoup de choses ont changé un club depuis votre départ…

Le nouveau centre d’entraîneme­nt est vraiment incroyable. Ça change de ce que j’ai pu connaître auparavant. Il y a un nouveau président, un staff bien en place. Les joueurs sont très soudés, avec un mélange intéressan­t entre des jeunes et des gars plus expériment­és.

Vous venez de passer cinq saisons à Lyon. Que retenezvou­s de cette expérience ?

J’ai passé cinq bonnes années là-bas. Avec beaucoup d’amis, j’avais de très bonnes relations avec mes coéquipier­s, mais aussi avec le staff. Nous avons participé à écrire une partie de l’histoire de ce club en atteignant les demi-finales pour la première fois. Cela a été une grande période de ma carrière. Lyon a été un chapitre de mon histoire, désormais j’en ouvre un nouveau avec le RCT.

Quels sont vos liens avec Pierre Mignoni ?

C’est assez particulie­r. J’ai joué avec Pierre. Lorsque je suis arrivé à Toulon, il disputait sa dernière saison. Il était un très bon joueur et il est devenu un grand coach. Après ma première année, je suis retourné un an en Nlle-Zélande pour ma famille, et quand je suis revenu à Toulon, il était devenu entraîneur des trois-quarts. Il a été mon coach pendant trois ans à Toulon puis durant cinq saisons à Lyon. Nous nous entendons très bien. Avec ma femme, nous sommes très proches de lui. Maintenant qu’il n’est plus mon coach, je peux dire que c’est un ami (sourire) !

Le hasard fait que Toulon affronte Lyon ce week-end. Cela risque d’être étrange pour vous…

(Rires) Si le coach me retient dans le groupe, je serai prêt. Mais oui,

ce sera particulie­r puisque je connais tous les garçons en face. Mais quand j’étais jeune, mon père me disait : « Tu n’as aucun ami sur le terrain. Avant et après pas de problème, mais pendant  minutes il n’y a pas de copains ». J’ai toujours cette phrase de mon père en tête.

Vous avez tout gagné avec le RCT. Votre meilleur souvenir ?

Il y en a beaucoup. Mais je pense que c’est le fait d’avoir gagné la Champions Cup. Je ne peux pas choisir un des titres, car les trois ont vraiment une saveur particuliè­re pour moi. Le premier a été très important pour l’histoire du club. La seconde année, avec le doublé c’était incroyable aussi. Puis le triplé en coupe d’Europe, c’est quelque chose de très dur à faire. C’était vraiment énorme.

Vous êtes dans les derniers mois de votre carrière. Comment le vivez-vous ?

J’essaie de profiter de ces moments. J’ai la chance de pouvoir finir avec des matchs de haut niveau dans une grande équipe. C’est aussi un privilège de pouvoir terminer aux côtés de mes frères Néo-Zélandais Isaia Toeava et Ma’a Nonu.

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(Photos RCT et doc V-m) Rudi Wulf a tout gagné avec le RCT, il revient au RCT pour boucler son histoire et sa carrière.
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