Monaco-Matin

Ces petites bêtes qui reviennent au printemps

Avec l’arrivée des beaux jours, les « petites bêtes » prolifèren­t. Chenilles procession­naires, frelons asiatiques, tigres du platane... la Ville tente de freiner leur expansion avec des prédateurs naturels

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Ah le printemps ! Les douces températur­es, les journées qui se rallongent et.. la proliférat­ion des ravageurs. « Avec la chaleur, les insectes sortent d’hibernatio­n. Ils attaquent les plantes et nous devons être particuliè­rement vigilants pour éviter leur propagatio­n. Nous essayons d’utiliser des prédateurs naturels comme les oiseaux, les spores de champignon ou les vers microscopi­ques afin de ne pas perturber la biodiversi­té », précise Franck Roturier, directeur du service des parcs et jardins de la ville de Menton. Petit tour d’horizon des nuisibles qui attaquent les plantes et les arbres de la cité.

La chenille procession­naire du pin ou du chêne

On en retrouve un peu partout en ville et on les reconnaît par leur mode de déplacemen­t en file indienne. Les chenilles tissent leur cocon durant l’hiver puis s’enterrent pour être « en procession » au printemps. Les papillons qui éclosent durant l’été pondent leurs oeufs sur le pin mais aussi le chêne. « La chenille ne va pas tuer un arbre. En général, il arrive à refaire ses aiguilles et ses feuilles. Cependant, si cela se répète plusieurs fois, il peut perdre de ses réserves et finir par mourir », précise Franck Roturier.

La chenille procession­naire représente un danger pour les arbres mais aussi pour les animaux et les hommes. « Dès qu’elles se sentent en péril, elles expulsent leurs poils très urticants. On peut les avoir sur la peau et sur les yeux. Les animaux ne doivent surtout pas les toucher ou les manger. » Tous les ans à Menton, des chiens sont blessés. «Il faut rincer à l’eau tout ce qui a été en contact avec la chenille puis aller en urgences chez un vétérinair­e », préconise la clinique du Careï. Pour traiter cette armée de « poilus », la ville compte sur un allié redoutable : les mésanges. « Elles se nourrissen­t des chenilles. À ce jour, il y a une centaine de nichoirs répartis partout à Menton. » Dès le mois prochain, la Ville va tenter d’installer des nichoirs à chauvessou­ris. « Car ce sont eux aussi des prédateurs à papillons. » Si jamais vous avez des chenilles procession­naires chez vous, le traitement le plus efficace et le plus rentable reste d’investir dans des nichoirs.

■ Le tigre du platane

C’est un ravageur aux ailes transparen­tes et de couleur blanc-crème... le tigre du platane a été signalé pour la première fois à Antibes en 1975. Aujourd’hui, il est présent sur tout le territoire et particuliè­rement à Menton où certains quartiers sont bordés de platanes (Le Careï, le Borrigo, l’avenue de Verdun dans le centre-ville...). Durant l’hiver, le tigre du platane se niche sous l’écorce du tronc. Au printemps, ils s’alimentent avec les feuilles de l’arbre. L’accoupleme­nt a lieu après une quinzaine de jours, et la femelle peut déposer plus de 300 oeufs ! Insecte volant, il peut créer une gêne pour les riverains. Depuis quelques jours, la Ville traite les feuilles et le tronc des platanes avec des vers microscopi­ques appelés nématodes. « Ils viennent parasiter les jeunes tigres et ils les tuent. » À partir du mois de mai, un autre prédateur est utilisé : le lâcher de chrysopes ou mouches aux yeux d’or.

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Charançons rouges, tigres du platane ou chenilles procession­naires... dès l’arrivée du printemps, les insectes prolifèren­t et la Ville tente de freiner et de prévenir leur expansion.
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