Monaco-Matin

Mode et science s’associent pour étudier le corail rouge

Depuis 2019, une unité de recherche sur la biologie des coraux précieux, fruit du partenaria­t entre le Centre Scientifiq­ue de Monaco et la maison Chanel, travaille à la préservati­on de l’or rouge.

- M.C.

Lancé en 2019 pour une durée de 6 ans, ce programme scientifiq­ue vise à mieux comprendre les mécanismes de croissance et de couleur du corail rouge. Mais aussi, à étudier des solutions innovantes pour aider à la conservati­on de l’espèce, matière emblématiq­ue de l’univers de la joaillerie. D’où l’implicatio­n de la maison de haute couture française, Chanel.

Stocks surexploit­és

Afin de remédier à la raréfactio­n de cette ressource, l’urgence est de développer de nouvelles méthodes de gestion voire des alternativ­es permettant au secteur de la joaillerie d’utiliser du corail rouge sans puiser dans les réserves naturelles.

Car, si l’espèce ne semble pas être en danger d’extinction, les stocks ont été surexploit­és, ce qui nécessite de contrôler la pêche, puisque sa croissance est lente (1-3 mm par an). La Monaco Ocean Week, qui s’est déroulée cette semaine, était l’occasion d’évoquer les premiers résultats de ce programme de recherche. Deux expérience­s majeures ont été menées. La première consistait à étudier les bactéries associées au corail rouge. «Lebut: savoir si elles jouent un rôle dans la couleur et dans la croissance de l’espèce », détaille Françoise Gaill, coordinatr­ice du comité scientifiq­ue.

En parallèle, « des essais ont été faits pour savoir si nous étions capables de cultiver ces coraux et de faire des boutures dans les aquariums. Des tests ont été menés pour connaître la différence de croissance sur divers supports : sur du plat, sur un fil, sur du béton, du marbre, etc. »

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(Photo archives DR) En joaillerie, c’est le squelette axial du corail qui est utilisé.

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