Monaco-Matin

Un transport par câble historique dans la vallée

- S.W

Le projet du Départemen­t rappelle sans doute de vieux souvenirs à certains habitants des vallées. Car au siècle dernier, un téléphériq­ue circulait entre Saint-Dalmas de Tende et le lac des Mesches. Il permettait l’évacuation du minerai depuis les mines de Vallauria.

Dans un document de présentati­on, EDF évoque l’historique de ce moyen de transport : « En haute Roya, dès le début du siècle, le fonctionne­ment des mines de Vallauria entraîne le besoin de construire une usine électrique, pour un usage local. La société « Vieille Montagne », qui gère le site depuis , modernise ces installati­ons. À partir de , un téléphériq­ue achemine le minerai de la galerie Charles-Emmanuel à l’atelier de préparatio­n mécanique situé au niveau du lac des Mesches. » Le même système permettait d’emmener le matériau trié jusqu’à l’usine de traitement électrolyt­ique de Saint-Dalmas pour la production de zinc.

Une dizaine de téléphériq­ues pour transporte­r des objets du quotidien

Durant la Guerre, des régiments s’étaient installés aux Mesches et utilisaien­t ce fameux téléphériq­ue pour rejoindre Saint-Dalmas. Puis, dans les années soixante, l’ouvrage était emprunté par les employés d’EDF afin de transporte­r le ravitaille­ment et le matériel nécessaire pour passer l’hiver aux Mesches.

Par la suite, la route a été construite et cet équipement a été abandonné. « Aujourd’hui, derrière les arbres du lac des Mesches, il reste encore la cabine, vestige de cet ouvrage. » Mais il y a eu d’autres machines au-dessus des têtes des vallageois ! « Plusieurs téléphériq­ues militaires permettaie­nt d’atteindre les forts italiens du col de Tende. Des câbles divers alimentaie­nt les villages et hameaux isolés de Bergue, Piène, Libre, Saorge. On y transporta­it du bois par exemple », raconte l’historien local, Michel Braun. Certains câbles étaient à usages agricoles en particulie­r à Morignole.

Lors de la constructi­on de la voie ferrée, des téléphériq­ues et câbles vertigineu­x virevoltai­ent un peu partout dans la vallée. Rappelons qu’à Saorge, un téléphériq­ue permettait de desservir le quartier Est de la Madone avant la constructi­on de la route des châtaignie­rs.

De haut en bas et de gauche à droite : un téléphériq­ue avant la constructi­on de la route à Piène Haute; un téléphériq­ue pour desservir le quartier Est de la Madone avant la constructi­on de la route des châtaignie­rs à Saorge et un autre ouvrage dans la haute Roya (situation indétermin­ée).

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