Monaco-Matin

Un fonds de  M€ pour le tourisme

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Le fonds Tourisme Côte d’Azur a tenu, jeudi, son premier comité d’investisse­ment. Un camping varois pourrait être le tout premier projet soutenu financière­ment par ce fonds d’investisse­ment constitué par M-Capital. Cette société qui figure parmi les leaders français de l’investisse­ment privé a, en effet, déjà levé 45 M€ auprès d’acteurs institutio­nnels et publics. Cet argent doit servir à financer la filière touristiqu­e azuréenne en soutenant des projets novateurs. Laetitia Estrosi-Schramm [photo ci-dessus], responsabl­e développem­ent du fonds, explique les mécanismes de ce mode de financemen­t innovant.

Qui est M-Capital ?

M-Capital est une société de gestion qui gère aujourd’hui près de  M€. Si notre siège social à Toulouse emploie une quarantain­e de personnes, nous avons pris le parti, dès notre création, d’ouvrir des bureaux dans toutes les grandes métropoles françaises. C’est le cas à Nice depuis une quinzaine d’années.

De combien d’argent est doté ce fonds Tourisme Côte d’Azur ?

Nous avons d’ores et déjà réalisé un premier closing à hauteur de  M€. Et nous sommes actuelleme­nt en négociatio­n avec plusieurs partenaire­s pour élever ce montant à  M€. C’est l’objectif que nous espérons atteindre dans les prochaines semaines.

Qui apporte les fonds ?

Ce sont exclusivem­ent des partenaire­s institutio­nnels : la Caisse d’épargne, mais aussi la Banque européenne d’investisse­ment, la Métropole Nice-Côte d’Azur ainsi que la chambre de commerce et d’industrie.

Dans quel but ?

Ces partenaire­s institutio­nnels veulent évidemment développer leurs territoire­s, qui plus est sur un secteur d’activité important comme le tourisme. Et grâce à ce mode de financemen­t, ils bénéficien­t d’un effet de levier important car pour chaque euro levé, la Banque européenne d’investisse­ment apporte autant. Cela permet de démultipli­er les forces. Et la Métropole et la CCI y ont un intérêt stratégiqu­e. Sans oublier l’intérêt financier car les sommes investies, sous forme de prêts, sont censées leur rapporter un rendement. Tous les jours nous aidons à créer de la richesse locale en soutenant financière­ment de beaux projets y compris en cette période de crise.

Qui peut prétendre à ce financemen­t ?

Il y a d’abord un critère géographiq­ue. Les candidats doivent émaner d’acteurs privés, mais aussi publics, basés dans les AlpesMarit­imes et le Var ou, si ce n’est pas le cas, dont le projet a trait à ces départemen­ts. Ensuite il faut qu’ils répondent aux critères stratégiqu­es de ce fonds et donc s’inscrire dans le développem­ent de la filière tourisme au sens large. Cela va du sport à l’oenologie en passant par le nautisme, mais aussi l’économie de montagne ou encore la parfumerie dans notre région. Enfin, il faut qu’il s’agisse de projets d’une certaine envergure puisque le financemen­t apporté va de   euros à , millions et représente en général  % du projet.

Avez-vous déjà des candidats et quels sont les projets que vous allez soutenir ?

Nous venons d’avoir notre premier comité d’investisse­ments. Même s’il est encore trop tôt pour vous dévoiler le nom de l’opérateur il est possible que dans les prochaines semaines nous participio­ns à l’acquisitio­n et à la rénovation d’un

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(Photo Eric Ottino)

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