Les Mentonnais derrière leur marché des Halles
Mobilisation et ferveur pour le marché, en lice dans la finale régionale du concours « Votre plus beau marché ». Au moment de voter, ambiance dans les halles que beaucoup veulent victorieuses.
C’est le plus beau de France ! Et même au-delà ! On n’a pas osé taper dans l’international, encore, à cause du Covid, mais sinon… »
Chez le primeur Ludo Lanteri, au marché des halles, on vend de beaux fruits et légumes, et le kilo de « vannes » est gratuit. Rire garanti hier, sur fond de tomates, citrons, ananas, etc. « Les points forts de ce marché ? Les commerçants les plus sympathiques ! », dégaine Corinne Tobo, cliente, devant l’étal de Ludo Lanteri. Qui répond du tac au tac : « Merci tata ! » Fous rires. Décidément, le marché des halles de la ville du citron a la banane. Et c’est bien ce qui pourrait le faire gagner dans la course régionale du concours « Votre plus beau marché », en partenariat avec TF1 et Nice Matin, face à trois autres marchés. Celui qui remportera cette manche représentera la région à la grande finale nationale du concours. Et dès l’ouverture des votes lundi, les Mentonnais étaient mobilisés.
« C’est le plus beau de France ! Le marché de Menton est formidable, pour ses commerçants, surtout, qui sont très gentils. Je suis là depuis 1956 et je viens dès que je peux, souligne Yvette Antonini. Alors bien sûr que je vais voter pour le marché de Menton ! C’est une évidence ! » René Guglielmi est sur la même longueur d’onde. Il vient de tomber sur l’un des 15 000 flyers émis par la Ville pour faire la promotion de son marché. « C’est le plus typique, le plus ancien, le plus beau, le plus magnifique, c’est la perle de la France ! » s’exclame-t-il. « Et en plus les commerçants sont sympathiques. Je ne vois pas comment on pourrait ne pas gagner » sourit-il.
« On peut y faire ses courses deAàZ!»
Agathe Ravinale, Mentonnaise, qui après plusieurs années à l’étranger, a fini par revenir sous les citronniers, ne doute pas des atouts de son marché : « Bien sûr qu’on va gagner face aux autres ! En face ? Toulon ? Il paraît qu’ils sont bons en rugby, mais à part ça… » Elle énumère : « On y vient pour ses gens, pour le lieu qui a plus de 100 ans… Il y a une véritable dynamique, ça s’est beaucoup rajeuni aussi. Beaucoup de gens viennent de Monaco exprès. Il y a une bonne ambiance et on est bien accueillis ! » Ce qui fait un sacré étal d’arguments convaincants.
Corinne Tobo, aux côtés de sa maman Paulette Savoye, abonde : « Les autres points forts, ce sont les produits, leur qualité et leur diversité aussi. Ici, au marché de Menton on peut faire ses courses de A à Z, on trouve tout. Et qui plus est, dans un lieu exceptionnel. C’est bien plus agréable qu’un supermarché, c’est une balade, on se régale… » Quant aux commerçants, ce marché, ils ont clairement voulu y être. Fanny Boyron, qui tient « Abracadavrac », épicerie responsable, est arrivée il y a 5 mois. Cette cliente du marché trouvait qu’il n’y manquait plus qu’une chose. Alors elle le lui a apporté : « Il ne manquait plus que moi pour que les gens puissent faire toutes leurs courses au marché. Il n’y avait pas tout ce qui est produit secs… » Pâtes, riz, féculents, fruits secs, lentilles, thé, bonbons… Tout est désormais là, chez Fanny. « Et par ailleurs, tout ce qui est jetable, je le fabrique en lavable. Il ne manque plus que le papier toilette ! » rit-elle. Une démarche entièrement responsable qui permet aux clients du marché de l’être aussi.
La Tour Eiffel de Menton
Les clients ? « Les clients c’est une famille… On a beaucoup d’habitués, témoigne Ludo Lanteri. On a aussi des gens du monde entier. Celui qui va à Paris, il va voir la Tour Eiffel. Celui qui passe à Menton, il vient voir le marché… Il y a sept ans, quand j’ai commencé ici, je ne parlais que français. Maintenant, je parle un peu d’espagnol un peu d’italien, un peu d’anglais… »
Dernier arrivé dans les halles, mais qui ne sera pas le dernier à voter : le boulanger Paul Carle, de « Ma première boulangerie ». «Ce marché, c’est notre choix. Pour son ambiance générale… Et puis, depuis le premier confinement, les halles revivent, il y a comme un regain… On avait envie d’y être, pour son côté typique, pittoresque… Bien sûr qu’on va soutenir sa candidature ! »
Et comme la vérité sort toujours de la bouche des enfants, Lily Rose, 7 ans, la fille de Fanny, nous a livré son ressenti : « Au marché ? J’aime bien la boucherie, j’aime bien maman, j’aime tout le monde ! J’aime bien les gens… C’est le meilleur marché ! »