Monaco-Matin

A Nice : deux intrus dans l’ex-villa de Sean Connery

- CH. P chperrin@nicematin.fr

La villa Roc Fleuri du Cap de Nice, ancienne propriété de l’acteur Sean Connery, actuelleme­nt en vente 15 millions d’euros, a reçu la visite, ce week-end, de deux cambrioleu­rs.

Samedi soir, une première tentative de vol a eu lieu mais le gardien, alerté par le bruit, les a mis en fuite. Les intrus n’ont pas eu le temps de dérober le vélo en carbone qu’ils avaient mis de côté. Dimanche soir, une patrouille de police est intriguée par un scooter stationné avenue Jean-Lorrain. Leur surveillan­ce est vite récompensé­e : les deux mêmes jeunes sortent de la propriété en escaladant le portail et sont cueillis par les policiers.

Un sursis révoqué

Sous contrôle judiciaire, l’un des deux monte-en-l’air a été jugé en comparutio­n immédiate mardi aprèsmidi pour répondre de « tentative de vol et violation de domicile ».

Bechir, âgé de 26 ans, bavard et insaisissa­ble, explique au tribunal avoir agi sous l’influence de l’alcool : « On s’est retrouvé avec un ami en excursion. En fait il y a deux maisons. Un squat abandonné depuis des années où on est retourné pour

La villa Roc Fleuri est actuelleme­nt en vente avec vue imprenable sur Nice et la Méditerran­ée.

se faire peur et la résidence luxueuse. Je ne suis pas un voleur. Je n’ai jamais commis d’acte comme cela. J’étais dans un état second. » Le président Marc JeanTalon observe que le casier judiciaire du prévenu comporte déjà cinq mentions. « Dont trois pour usage de stupéfiant­s », relativise Me Romain Toesca, l’avocat. « Je viens de me faire embaucher. Ce n’est pas le moment de faire n’importe quoi », intervient le prévenu. Sa situation se complique puisqu’un juge d’applicatio­n des peines suggère la révocation d’une peine avec sursis. Obligation­s du contrôle judiciaire oubliées, amendes et loyer impayés... Bechir aggrave son cas.

« Vous comparaiss­ez le 9 février devant le juge d’applicatio­n des peines avec un enjeu majeur. Si le sursis est révoqué, vous partez en prison. Le magistrat vous donne votre chance et on vous retrouve deux jours successifs dans cette propriété », souligne le président, surpris par l’inconséque­nce du prévenu. « Je suis vraiment désolé », répond le jeune homme. Le procureur Parvine Derivery requiert six mois de prison avec deux mois de révocation d’un sursis précédent.

Le tribunal condamne Bechir à huit mois de prison. Ce sera au juge d’applicatio­n des peines de décider d’incarcérer ou non le jeune homme qui n’oublie pas de féliciter son avocat pour la qualité de sa plaidoirie.

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(DR)

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