« Ce sont les familles de Monaco qui se retrouvent en difficulté »
Hier, l’annonce du gouvernement de synchroniser les vacances de printemps avec la France a déçu le président du Conseil national, Stéphane Valeri, partisan du statu quo. « Nous regrettons que la demande du Conseil national de maintenir le calendrier scolaire comme prévu, n’ait pas été entendue », a-t-il commenté avec le président de la commission de l’Éducation, de la Jeunesse et des Sports, Marc Mourou.
En accord avec le gouvernement sur les grands axes de gestion de la crise Covid depuis plusieurs mois, Stéphane Valeri fait cette fois un pas de côté, déçu que la priorité nationale n’ait pas guidé le choix de l’exécutif. « Lors de la concertation qui a mené à cette décision, nous avons bien sûr indiqué notre position qui était celle de faire passer l’organisation des familles de Monégasques et de Résidents, avant les éventuelles difficultés d’organisation de la part des professionnels de l’enseignement français, résidant en France et qui exercent en Principauté. Ce sont donc les familles de Monaco qui se retrouvent à l’inverse en difficulté, alors que beaucoup ont posé des congés, organisé leurs systèmes de garde ou bien encore vont travailler alors que leurs enfants seront à la maison. Il faut penser aussi aux difficultés que cela ne va pas manquer d’engendrer dans l’organisation des entreprises de la Principauté. »
Le gouvernement avance qu’il est impossible d’offrir des solutions de garde viables face à « un risque de défaillance des personnels réel » (lire ci-dessus), Stéphane Valeri et Marc Mourou auraient aimé, eux, que cette « garde collective très temporaire pour les enfants de ces personnels » soit organisée à Monaco « dans des espaces momentanément aménagés à cette fin et animés le cas échéant par des associations monégasques. »
Impossible dans le laps de temps imparti manifestement. Quant aux espaces, il manquerait. Léo-Ferré et le Grimaldi Forum sont par exemple réquisitionnés pour la gestion de l’épidémie.