Monaco-Matin

Affaire Estelle Mouzin : Monique Olivier a parlé

L’ex-épouse de Michel Fourniret a délivré de nouvelles informatio­ns qui devraient mener à la fouille d’un lieu inédit.

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Le corps de la petite Estelle Mouzin va-t-il être enfin retrouvé, dix-huit ans après sa disparitio­n, le 9 janvier 2003, alors qu’elle rentrait de l’école à Guermantes, en Seine-et-Marne ?

Selon nos confrères d’Europe 1, Monique Olivier a reconnu clairement avoir eu un rôle dans la séquestrat­ion de la petite. C’est hier que l’ex-épouse de Michel Fourniret a fait ces nouvelles révélation­s qui devraient conduire à fouiller une zone, jusque-là inexplorée, aujourd’hui ou demain.

Selon nos confrères, Monique Olivier « aurait participé à la séquestrat­ion de l’enfant durant plusieurs heures ».

Une informatio­n qui n’a jamais filtré, Fourniret n’ayant jamais parlé de la présence de Monique Olivier dans les Ardennes au moment des faits.

« Vivante le lendemain de sa disparitio­n »

L’ex-femme du tueur en série aurait déclaré récemment à la juge Sabine Khéris, en charge de l’enquête, « avoir vu la fillette vivante le lendemain de sa disparitio­n. Elle lui aurait parlé et aurait participé à sa séquestrat­ion durant plusieurs heures à Ville-sur-Lumes dans les Ardennes, dans une maison appartenan­t à la soeur de Michel Fourniret ». Ce dernier aurait ensuite « tué la fillette et l’aurait enterrée dans une forêt ».

En fin de semaine dernière, les enquêteurs ont achevé une série de fouilles infructueu­ses aux abords du village de Rumel. Ce village se situe à quatre kilomètres de Ville-sur-Lumes.

Ces recherches ont été déclenchée­s par les aveux du tueur en série en mars 2020. Elles ont eu lieu en présence de Monique Olivier, Fourniret étant malade et incapable de répondre aux questions. Il y a quelques mois, un début de maladie d’Alzheimer lui a été diagnostiq­ué.

« De la boue sur ses bottes »

Par plusieurs fois, la complice du tueur en série avait déjà été interrogée et conduite sur les lieux des fouilles, délivrant des informatio­ns nouvelles. C’est notamment grâce à ces éléments que cette zone marécageus­e située près de Rumel a été passée au crible. En effet, Monique Olivier aurait notamment déclaré que le jour de la disparitio­n de la petite Estelle, son mari serait revenu « avec de la boue sur ses bottes et son jeans », a déclaré il y a peu Me Richard

Delgenes, l’avocat de Monique Olivier. La semaine dernière, l’avocat du père de la fillette, Me Didier Seban avait reconnu que « Monique Olivier s’expliquait, elle donnait des précisions... On avance pas à pas, pour comprendre ce qui s’est passé après l’enlèvement d’Estelle et donc on espère que ces précisions seront suffisante­s pour pouvoir ensuite aller chercher le corps ».

« On a aujourd’hui (...) la vérité de Monique Olivier sur ce qui est arrivé à Estelle », avait-il avancé, exprimant l’espoir « que ce travail énorme des enquêteurs, de la juge d’instructio­n, ces demandes réitérées depuis plus de quinze ans vont nous permettre de connaître à la fois cette terrible vérité et surtout d’avoir les indication­s nécessaire­s ».

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(Photos AFP) C’est dans cette maison de Ville-sur-Lumes, qui a appartenu à la soeur de Fourniret, que Monique Olivier aurait vu la petite Estelle vivante.
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