À René-Cassin, bientôt une classe pour enfants autistes
Dès la rentrée prochaine, une unité d’enseignement en maternelle pour enfants autistes ouvrira à l’école maternelle René-Cassin. Une première pour Menton.
C’est une première sur le territoire mentonnais. Une unité d’enseignement en maternelle pour enfants autistes (UEMA) va voir le jour à l’école René-Cassin, dans le Suillet. Dès la rentrée prochaine, cette classe accueillera sept enfants, âgés de 3 à 6 ans, provenant de toute la circonscription. Une « offre qui vient répondre à un vrai besoin », estime Jean-Marc Messina, inspecteur académique pour la circonscription de Menton, alors qu’aucune unité de ce type n’existait encore en maternelle sur le territoire.
Une « première étape »
« Scolariser ses enfants handicapés n’est pas simple, le milieu scolaire n’est pas adapté pour le début d’instruction, constate l’inspecteur académique. Cette ouverture constitue ainsi une première étape dans le déploiement de l’offre déjà existante sur le territoire. »
En effet, en cursus élémentaire, quatre classes ULIS (Unités localisées d’inclusions scolaires) pour enfants en situation de handicap sont recensées dans la circonscription de Menton — dont trois dans le public et une dans le privé, à l’école de la Villa Blanche. L’UEMA de René Cassin sera, elle, exclusivement dédiée aux enfants autistes.
Un fonctionnement collaboratif
Elle sera rattachée à l’institut médico-éducatif (IME) La Corniche Fleurie à Nice, qui mobilisera l’équipe pluridisciplinaire, dont un enseignant spécialisé et des éducateurs, mais restera bel et bien implantée à Menton. La Ville mettra à disposition, quant à elle, les locaux, le matériel et les ATSEM (Agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles). « On appelle cela une unité externalisée », précise Jean-Marc Messina. Ce fonctionnement collaboratif entre un institut médical et l’Éducation nationale, commun à toutes les UEMA en France, va dans le sens de l’inclusion scolaire.
« La prise en charge précoce est très bénéfique »
« C’est une très bonne chose, analyse Laurent Biagioni, directeur de l’IME Bariquand-Alphand à Menton. La prise en charge précoce des enfants autistes est très bénéfique. Plus tôt les programmes d’apprentissage sont appliqués, plus tôt l’enfant gagne en compétences. De plus, cela permet aussi aux enfants de classes ordinaires de côtoyer des enfants différents dès le plus jeune âge, c’est un plus pour tout le monde. »
Vers une classe primaire dédiée ?
L’institut médico-éducatif mentonnais, qui accueille des enfants et adolescents handicapés atteints de déficience intellectuelle dès l’âge de 5 ans, n’a pas pu candidater pour être partenaire de ce projet en 2021. « Nous étions focalisés sur le développement d’autres types de projets », explique Laurent Biagioni, sans fermer la porte à de futures collaborations, au contraire. Si une classe ULIS spécifique à l’autisme venait à être créée en élémentaire, un
projet qui « n’est pas exclu » selon Jean-Marc Messina, l’institut mentonnais se porterait candidat cette fois-ci. D’ici là, les élèves intégrés à l’UEM René-Cassin auront le choix de poursuivre leur scolarité dans l’une des classes ULIS déjà existantes proche de chez eux.