Parc Méridia : un nouveau quartier de hectares
Hier a démarré la concertation publique sur ce projet. Au-delà de la nouvelle « coulée verte » à l’ouest de la ville, cet aménagement va faire émerger logements, commerces et bureaux.
Au cours des cinq prochains mois, les habitants de la plaine du Var vont pouvoir donner leur avis sur l’un des plus importants projets d’aménagement du secteur.
À terme, le parc Méridia s’étendra sur près de 60 hectares entre les stades Charles-Ehrmann et Allianz Riviera. C’est un quartier entier qui va sortir de terre. Il s’articulera autour d’un autre projet structurant de l’Opération d’intérêt national en cours : le grand parc. Cette seconde « coulée verte » servira d’épine dorsale au futur écoquartier Parc Méridia. Un groupement d’entreprises a été choisi pour en dessiner les contours, ou du moins les principes architecturaux. Car « rien n’est encore arrêté », assure Marc Lehmann. L’associé du cabinet parisien Architecturestudio qui assurera la maîtrise d’oeuvre, «en partenariat avec un paysagiste allemand, Topotek1, un bureau d’études techniques, Merlin, et un autre spécialisé en environnement, Adret, basé à La Seynesur-Mer [Var], ainsi que Trafalgar pour son expertise en matière de déplacements… »
La concertation qui a ouvert hier a pour but d’affiner le projet.
« La ville du futur »
Quelques principes structurants sont néanmoins arrêtés : « L’objet de créer un vrai coeur de quartier là où il y a aujourd’hui des constructions très hétéroclites où se mêlent de grandes poches de parking. C’est un territoire en friche. Le but est de le reconquérir dans le cadre d’une prospective de ce que sera la ville du futur mais en s’appuyant sur l’image historique d’une plaine maraîchère. Le but est de jouer sur toutes les formes de mixités, d’arriver à mêler à la fois densité urbaine et nature, logement et activité, pour en faire, non pas un lieu dortoir, mais un vrai pôle d’attractivité. »
Voilà pour l’ambition.
Reste à savoir comment parvenir à faire naître la vie dans ce secteur ouest de Nice.
Quels équipements ?
Les promoteurs du projet comptent s’appuyer sur un certain nombre d’équipements structurants : « Il y aura un grand pôle de santé au coeur du quartier, deux groupes scolaires, une crèche, un centre socioculturel, des équipements sportifs, des lieux de vie et d’animation. On pourra y danser, y manger… On réfléchit à la création de pôles récréatifs, mais tout dépendra de ce que donnera la concertation. L’objectif est de faire émerger des idées auxquelles nous n’aurions pas pensé. C’est pour cela qu’on ne s’interdit rien. »
Une chose est sûre : l’accent devrait être mis sur l’aménagement d’espaces ouverts et sur le développement des mobilités douces. « Avec des pistes cyclables et de larges promenades ombragées. » L’idée, résume Marc Lehmann, « est de créer un parc habité ». Car à terme ce sont près de 5 000 logements qui seront construits dans le cadre de ce projet qui ambitionne aussi d’héberger 6 000 emplois… « Mais seulement des bureaux, poursuit l’architecte. On peut imaginer une sorte de microindustrialisation sur place. »
Car le but est que le quartier vive 24 heures sur 24 et que ses habitants ne viennent pas seulement y dormir.
« Nous souhaitons au contraire, insiste l’architecte, qu’il soit suffisamment attractif pour drainer d’autres populations de la ville. »