Monaco-Matin

Ivana Trump, PPDA, Lelouch... à sa table

- Interview : PEGGY POLETTO ppoletto@nicematin.fr

La carrière de Christophe Leroy est celle d’un fils d’agriculteu­rs, issu d’une fratrie de cinq enfants, qui s’est élevée « à partir de rien ». Avant de diriger des brigades de vingt-cinq personnes, il a gravi les marches une à une. À l ’Hôtel de Paris à Monaco, au Negresco à Nice, chez Ducasse : «Ma première vraie place de chef c’était en  à La Messardièr­e à Saint-Tropez ».

Il rencontre Jean-Marie Rivière, le fondateur du Café des arts à Saint-Tropez et de L’Alcazar à Paris. Le jeune chef a les yeux pleins d’étoiles. Pas celles du guide Michelin mais l’attrait du showbiz, des stars, de ceux qui font l’histoire ou l’actu.

« Si j’avais fait des études, j’aurais aimé être journalist­e pour rencontrer ces personnali­tés qui ont tant à raconter» , avoue-t-il. « Disons que si une carrière à la Ducasse fait rêver, je me vois plus Castel, avec un esprit club ».

Cuistot doué, il va alors mettre les VIP à table. Après la fermeture de La Messardièr­e, le jeune chef rebondit et ouvre son premier restaurant à Saint-Tropez, La Table du marché. Christophe Leroy a tout juste vingt-six ans. Son restaurant restera ouvert pendant vingt-cinq ans. En , la crise de l’immobilier le contraint à revoir sa carte. À casser les prix de moitié pour imposer sa nouvelle formule. Dans les années , c’est l’euphorie. Il est le chef qui monte. Lui est toujours plus gourmand. « Je dois composer avec mon tempéramen­t de feu. Tout n’était pas lisse. Des erreurs j’en ai fait, c’est certain » ,reconnaît-il.

En terre tropézienn­e, avec l’accord amical d’Eddy Barclay, le roi des fêtes tropézienn­es, Christophe Leroy installe ses Soirées blanches. « J’ai organisé vingt fêtes. J’aime créer des événements autour de la cuisine. Faire la fête. »

Parmi ses fidèles, on croise alors l’ex-épouse du président des États-Unis Ivana Trump, Claude Lelouch, Charles Aznavour, Patrick Poivre d’Arvor, Clovis Cornillac, Adriana Karembeu… Celui qui a étendu la maison « Leroy » en ouvrant Les Moulins de Ramatuelle, s’affirme à Avoriaz voit grand. Trop grand…

« Mon erreur est d’avoir ouvert des restaurant­s en franchise au Maroc ».

Le système Christophe Leroy vacille et c’est la spirale infernale.

« Soyons honnête, dès , la situation était difficile. J’étais moins dedans. J’avais des problèmes financiers qui s’accumulaie­nt. Cela dépassait surtout mon cas personnel puisque les emplois d’une cinquantai­ne de personnes dépendaien­t aussi de moi », admet-il. « Rien n’allait, tant au niveau profession­nel que personnel !»

‘‘ En , tout a basculé ! ”

Il tente un dernier baroud d’honneur en juillet  en ouvrant un restaurant vegan éphémère avec Pamela Anderson mais il est rattrapé par une liquidatio­n judiciaire et la starlette d’Alerte à Malibu abandonne l’aventure. Convoqué en septembre prochain devant le tribunal correction­nel de Draguignan, il dit qu’il assumera ses responsabi­lités.

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(Photo Franz Chavaroche) Décembre  : avec Johnny Hallyday, Karine, Jo de Salernes dans les cuisines de La Lorada, propriété du chanteur, à Ramatuelle.

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