Monaco-Matin

Pouille, les armes à la main

Le dernier Français encore engagé a fini par céder contre le jeune Espagnol Alejandro Davidovich Fokina (6-2, 7-6). Le tournoi restera quand même positif pour le Nordiste.

- ROMAIN LARONCHE

Après avoir remporté deux matchs sur les courts 2 et 9, Lucas Pouille avait rendezvous sur le court des Princes hier matin contre Alejandro Davidovich Fokina. L’illustrati­on que le Français est en train de renouer le fil avec sa brillante carrière gâchée par les blessures.

L’ancien n°10 mondial, aujourd’hui 86e et bénéficiai­re d’une wild-card en Principaut­é, a fini par céder contre l’étoile montante du tennis espagnol en deux sets et 1h46 (6-2, 7-6), néanmoins son tournoi monégasque reste à classer dans la case positive. L’ancien demi-finaliste ici-même (2017) n’avait plus gagné deux matchs consécutiv­ement depuis octobre 2019 à Tokyo. Une éternité pour un joueur de sa trempe, malheureus­ement stoppé par une vilaine blessure au coude et une opération en juillet 2020. L’année dernière, Pouille n’a pu disputer qu’une seule rencontre officielle, une défaite contre Noah Rubin, 279e mondial, sur le modeste Challenger d’Indian Wells. Hier, après avoir sorti Pella (48e) et Popyrin (82e), le Nordiste a réussi à faire jeu égal face au tombeur de

Berrettini. Du moins pendant le deuxième set, où il s’est même procuré deux balles d’égaliser à une manche partout, alors que son adversaire, fils d’un boxeur russe, s’était tordu la cheville et commençait à se crisper sérieuseme­nt. « Forcément, il y a des regrets » ,déclarait à chaud le protégé de Thierry Ascione. « J’ai eu des balles de break, de set, dont une où il a de la réussite parce que son coup droit accroche la ligne, mais ça fait partie du jeu. Est-ce que j’aurais pu tenir le troisième set, ça, on ne le saura jamais ».

Une alerte au dos

Car après une si longue absence du circuit, Pouille doit encore ménager un physique plus habitué à enchaîner de tels efforts. En fin de match, à 5-4 après un jeu de service acharné où il a dû sauver trois balles de break, le Tricolore demandait l’interventi­on du soigneur, qui lui massait son dos. « C’était douloureux, mais je ne pense pas que ça soit grave », expliquait-il en conférence de presse, avant de se pencher sur son futur immédiat. « Ce dont j’ai besoin, c’est d’enchaîner les matchs, retrouver du rythme, en gardant le même état d’esprit et en gommant quelques erreurs ». La semaine prochaine, Pouille sera sur les terrains à Belgrade ou Barcelone, s’il entre dans le tableau, et espère obtenir une wild-card sur le Masters 1000 de Madrid. En attendant, c’est son jeune adversaire qui poursuit sa route et

aura un sacré test aujourd’hui en quart de finale contre Stefanos Tsitsipas. Mais après avoir fait tomber le n°1 australien (de Minaur), la tête de série n°8 (Berrettini) et un demi-finaliste de Grand Chelem (Pouille), le plus jeune Espagnol a avoir atteint le “top 100” et les 8es de finale d’un Grand Chelem depuis Nadal a de solides arguments.

Davidovich, 21 ans, face à Tsitsipas, d’un an son aîné, ce sera une première, mais certaineme­nt un classique dans quelques années, entre deux représenta­nts de cette “nouvelle génération” que l’on attend depuis si longtemps.

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(Photo Jean-François Ottonello) Pouille quitte le tournoi avec plein de promesses dans le sac.

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